Coincidenze (correspondances)

Tel est le titre de l’étude de Tim Parks sur les trains italiens.

Le titre anglais :  “On and off the rails from Milan to Palermo” (publié en 2013).

Rappelons que Tim Parks, vivant à Vérone, prend le train plusieurs fois par semaine en deuxième classe pour se rendre à Milan. C’est une ligne très fréquentée par les “pendolari” (banlieusards), qui relie Turin et Milan à Venise, et desservie dans de bonnes conditions par Intercity. Pour ce livre il fait l’expérience des trains Frecciarossa, l’équivalent de nos TGV, existant depuis 2007, en allant de Vérone à Milan, et de Milan à Florence. Enfin, en 2012, il se risque au sud de Rome “Dove la terra finisce” (Où finit le monde), jusqu’à Palerme, Crotone, Tarente, Lecce, et Otrante.

Dans le profond sud et en Sicile, le train circule fréquemment sur une seule voie, mais avec voie double pour les croisements, d’où incertitudes, retards en cascade, etc.. Au moins les voies sont entretenues, comme en témoignent les écriteaux de remerciements aux subventions européennes que relève Tim Parks. Pour les parcours trop incertains, la population locale préfère l’autobus.

Parfois le train doit s’arrêter une demi-heure, à des heures convenues et des points déterminés, pour la manifestation locale de protestation des agriculteurs contre l’insuffisance des subventions européennes. Cela fait partie du “teatrino italiano” (le petit théâtre italien).

Une fois à Lecce Tim Parks ne peut résister au plaisir d’une escapade – non prévue – à Otrante, par une compagnie privée dont il découvre l’existence, et qui l’y porte moyennant un changement (rappelons qu’on se trouve dans le talon de l’Italie) et une locomotive suivie d’un seul wagon. La même compagnie privée lui permet ensuite de rejoindre Milan par couchette la nuit, juste à temps pour présenter devant son Université les résultats de ses élèves. Il y a du bon dans le chemin de fer italien !

Plus tard un parcours inattendu en Italie du Nord, la liaison Bergame/Lecce/Sondrio, le ramène aux conditions de l’Italie du Sud, dans des voitures archipleines, reliques de musées, où comme il dit, on ne peut plus fumer, mais “la puzza è rimasta” (l’odeur est restée).

L’humour de Tim Parks, mélangé de tendresse pour le peuple italien, dessert à merveille sa description de ce qu’il appelle “Il modo italiano di fare le cose” (la façon de faire à l’italienne).

Tim Parks

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