C’était le terme de ma formation à l’école d’officiers de réserve, et naïvement j’espérais être promu. Je fus donc déçu de me trouver dans le classement final en tête, mais en tête des refoulés, et réduit au rang de sous-officier, ou “maréchal-des-logis”, l’équivalent en artillerie du grade de “sergent” utilisé dans l’infanterie. L’ironie contenue dans le grade de “maréchal” ne suffît pas à me consoler…
Je me rappelle que les promus officiers pouvaient choisir leur ville de garnison selon le rang atteint dans leur classement. Ce n’était pas le cas pour moi, nommé d’office à Verdun. Ce n’était certes pas la Côte d’Azur, mais une ville au maigre passé industriel, où les militaires étaient les bienvenus pour leur apport à l’économie locale.
J’oubliai les canons, et terminai donc mon service militaire à Verdun, par un séjour de caserne, en même temps que de paresse, que je vous raconterai pas tard.
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