Le petit Nikita

Ténériffe me fait penser au petit Nikita, rencontré pour la première fois à Beyrouth, puis à Ténériffe.

Pour Noël 1968 j’avais emmené ma famille à Beyrouth. Le Liban à cette époque vivait ses jours les plus fastes. On le surnommait la Suisse du Proche-Orient, car les capitaux arabes y affluaient.

Les touristes étaient rares et la plage nous appartenait. Juliette, ravissante enfant de 4 ans, y rencontra un garçonnet bruxellois du même âge, appelé Nikita.Tous deux jouaient ensemble dans la joie de leur âge, photographiés par le père de Nikita, photographe de profession.

Mais les israéliens, las des bombardements hostiles tirés des hauts-plateaux libanais, par une action soudaine sur l’aéroport de Beyrouth, détruisirent toute la flotte aérienne libanaise.

Après avoir repoussé au Liban les réfugiés palestiniens, cette action signait la fin de la richesse libanaise.

Faute d’avion pour le retour, notre séjour se prolongea de quelques jours, quand enfin un avion tout neuf, le seul peut-être, de la compagnie nationale éthiopienne, nous ramena à Paris.

L’histoire de Nikita ne finit pas là, car le Noël qui suivait nous porta à Ténériffe, où nous rencontrâmes à nouveau Nikita et sa famille. Mais c’était dans un centre de vacances, sur la côte Ouest, parmi une foule de touristes.

Nikita et Juliette se retrouvèrent, mais sans la tranquillité qui avait entouré leurs jeux de la plage et du bassin de Beyrouth. Comme d’habitude, nous eûmes notre avion de retour de justesse seulement, à l’aéroport de Ténériffe.

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