Particules fines

J’ai vécu presque toute ma vie sans connaître leur existence.

Roubaix, ville où je suis né, était fière qu’on l’appelle “La ville aux mille cheminées”. Rares étaient les quartiers sans usine, et leur existence signifiait la prospérité de la ville.

Je n’en ai pas souffert. Certes un peu de suie s’étalait parfois sur les pavés des rues, accompagné d’une lourde brume.

Durant la guerre les sirènes des usines vinrent à manquer, pour reprendre ensuite, et pour un temps la ville retrouva toute son activité. L’air pouvait être vicié, on ne s’en plaignait pas, comme d’un mal inévitable.

Les plaisirs d’une vie au grand air nous étaient refusés, mais à quelques kilomètres on trouvait un peu de campagne verte dont on jouissait quelques heures.

Bien plus tard, et nous étions en Italie, quand nous connûmes les dangers de l’ozone, que de petits appareils d’appartement permettaient de conjurer.

C’est une fois rentrés en France que, risque suprême, apparurent les particules fines. On nous fît savoir leur fréquence, mesurer leur intensité, apprécier leur dangerosité.

Quels nouveaux dangers contient l’air que nous respirons ?

Baci.

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