Bonsoir Christophe et Juliette,
Il y a quelque temps je vous ai parlé de notre séjour de Noël à Beyrouth, quand Juliette était toute petite et jouait sur la plage avec Nikita le petit bruxellois.
Le lieu – peu fréquenté – ne se prêtait pas aux bains de mer. Sans doute se prêtait-il mieux à la découverte. C’est ainsi que nous décidâmes d’aller jusque Damas en Syrie. Nous partîmes dans deux Volkswagen de location, mal entretenues et d’âge indéterminé. Dans ma voiture un jeune parisien dont le frère, conducteur de l’autre voiture, voyait mal les trous de voiture – du reste quand on me fît cette réflexion sa voiture s’enfonçait dans un trou, faisant éclater le pneu de la plus belle façon. Le pneu de rechange étant lui-même inutilisable, je lui prêtai ma roue de secours.
Le chemin jusque la frontière syrienne nous était connu : c’était celui de Baalbek et nous l’avions déjà pratiqué. Puis commençait la découverte. Peu fréquentée la route en bon état nous mena rapidement à Damas et ses merveilles. Devenu chef de file, j’avisai un gamin qui s’agrippait au véhicule, le fît monter dans la voiture en lui disant de nous faire parcourir la ville et nous conduire à la mosquée.
Pour la visite, les dames de notre compagnie durent endosser des burnous mal lavés à l’odeur indéfinissable (ôtant à la vue les nombreux bijoux de la tante parisienne), les messieurs se contentant de se libérer de leurs chaussures pour se livrer à l’inévitable recherche ultérieure dans une montagne d’escarpins.
Le retour s’effectua facilement malgré la nuit, si ce n’est une ultime crevaison qui laissait nos deux voitures sans pneu de secours.
La suite décrira l’attaque d’Israël à l’aéroport de Beyrouth.

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