Voyage au Sénégal (3) La tempête

Jusque là, notre navigation se déroulait paisiblement, comme pour une croisière. Par contre notre retour à Dakar se fît au milieu d’une tempête qui agitait l’Océan Atlantique.

Peut-être notre frêle bateau n’était-il pas équipé pour des vents de ce calibre ? Je ne sais. Il semblait balloté comme un fétu de paille, craquait sans cesse de partout, et s’agitait dans tous les sens, donnant le sentiment d’un abandon complet aux vents qui le poussaient dans toutes les directions. Cela par des hurlements sinistres, jamais entendus dans la réalité.

Tout le monde, y compris l’équipage, avait disparu. Tous réfugiés dans les cabines sans doute, après avoir vomi jusqu’aux tripes sur le pont.

Un brève sortie de cabine me révéla un pont désert, balayé par les embruns. Je croisai le général Lochard, dans le même triste état que moi. L’équipage aurait-il abandonné le navire, agité dans tous les sens et comme privé de tout contrôle ?

Sur ces considérations pessimistes, je regagnai notre cabine, où votre mère baignait comme moi dans les vomissures.

Eh bien ! Notre vaillant capitaine, qui connaissait son navire comme sa proche famille, continuait à le diriger tant bien que mal. Ainsi, sortis de la tempête, en un clin d’oeil nous étions de retour à Dakar. Notre retour à Paris s’effectua sans autres péripéties, nous laissant des souvenirs inoubliables

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