L’évêque, c’est Monseigneur Liénart, évêque de Lille, qui nous faisait l’honneur d’une visite, à I’Institution Saint-Louis.
Je fus alors chargé de rédiger un compliment, et de le lire devant l’assemblée solennelle des élèves et des professeurs.
J’étais profondément ému et terriblement intimidé.
Les jambes flageolantes, je m’avançai en tête de l’assemblée, où se tenait l’évêque en plein apparat, m’approchai de lui, et compliment en main, je le lus d’une voix aussi claire et sonore qu’il m’était possible.
Mon compliment terminé on me fît signe de m’approcher de l’évêque qui me tendît la main ornée de sa bague épiscopale, attendant semblait-il un geste de ma part.
Grand Dieu pensai-je ! Qu’est-ce-que cela peut bien vouloir dire ? Plein d’étonnement, je m’apprêtais à saisir la main tendue, quand une subite inspiration – et l’insistance de l’évêque – me firent saisir la main du bout de mes doigts afin de déposer mes lèvres sur la bague.
Le lendemain, devant les élèves réunis, le Supérieur me félicitait pour mon compliment, ajoutant une remarque générale sur nos méconnaissances de la liturgie. La petite scènette de la bague restait malheureusement dans les mémoires.
J’eus par la suite l’occasion de m’entretenir avec un évêque, dont j’avais préalablement baisé l’anneau, bien dans les règles.
Actuellement le baiser de l’anneau du Pontife a disparu de la liturgie bien que beaucoup de fidèles y tiennent encore. Sans doute en est-il de même pour les évêques.
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