…et la plus tragique.
Je vous ai déjà parlé du cercle Saint-Elizabeth, où avant le souper se réunissaient les hommes de la Paroisse pour jouer aux boules ou pour boire un verre de bière. Mon beau-père et son fils Marcel y étaient familiers.
Un soir, et sans doute en réaction à un attentat de la Résistance envers un soldat allemand de l’Occupation, le cercle fût l’objet d’une rafle d’otages. Des soldats allemands en grand nombre investirent le Cercle, se saisirent brutalement de tous les hommes qu’ils pouvaient atteindre, pour les jeter en masse dans un camion militaire, et les emmener à la Kommandatur.
Votre mère a souvent décrit le départ dans la nuit du camion bâché où s’entassaient les otages, et leur départ dans la nuit, dans le vacarme des moteurs et les cris gutturaux lancés en allemand guttural autant qu’angoissant.
Tout pouvait arriver/ On ne savait pas bien ce que visaient les allemands, mais si le déroulement des faits ne répondait pas à leur attente, ils décidaient de fusiller l’un après l’autre les otages, en commençant par les plus jeunes.
Suivît une nuit d’angoisse mortelle et de prière pour les familles des otages.
Par bonheur ils furent relâchés le lendemain, et nul ne sût exactement ce qui avait provoqué la rafle qui, je le répète, était fréquemment le prélude à l’exécution sommaire de l’un ou de plusieurs otages…
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