Quand nous étions à Roubaix, et moi à La Redoute, j’ai été contacté par deux créateurs d’entreprises qui ont depuis connu un très grand développement.
L’un était Trigano, créateur du Club Med, encore à l’état de cases de vacances sous toile. On vît vite que les marchés potentiels étaient trop différents l’un de l’autre.
L’autre était Gérard Mulliez, fondateur des magasins Auchan, oncle de Cavrois l’un de mes adjoints, à qui il avait demandé de me rencontrer.
D’abord filature de laine à tricoter, il avait installé un premier supermarché dans une usine désaffectée au Nouveau Roubaix.
Il me présenta des membres de sa famille, tous vêtus de blouses blanches, ainsi que des collaborateurs, eux en costumes de ville. Il ne me fît pas de proposition (j’aurais du reste refusé) et je n’ai rien retenu de l’entretien.
Sans doute savait-il qu’à La Redoute on rêvait de supermarchés. Un voyage aux U.S.A. de membres de la famille que j’avais accompagnés (organisé par un organisme extérieur) était resté sans suite.
En effet, la création de supermarché requiert des capitaux dont la famille Pollet, par ailleurs plutôt désunie, ne disposait pas. Elle était chaque saison, été comme hiver, engagée dans la création de gros catalogues qui, lancement compris, à eux seuls équivalaient à l’installation de plusieurs supermarchés.
A l’époque le téléphone portable était encore loin d’exister, et avec lui la possibilité d’y loger une capacité mémoire comparable à celle de notre centre informatique sous air conditionnée et sous verre isolant, d’une surface d’au moins 100 mètres carrés.
Le fondateur de La Redoute, qui m’avait embauché, était décédé, laissant ses successeurs désemparés, et l’on espérait une expansion en Europe, à l’instar des vépécistes allemands qui étaient nos modèles.
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