J’ai parmi mes livres un mince livret intitulé “De l’Allemagne” par Madame la Baronne de Stael-Holstein.
Ennemie de Napoléon, Madame de Stael vécut en exil sous l’Empire, principalement en Angleterre. Fille de Necker le ministre de Louis XVI, sa demeure en Suisse vaudoise était trop menacée par Napoléon, qui était devenu son pire ennemi.
C’est pourquoi ce livre, et sans doute d’autres oeuvres, furent retirés de circulation sous l’Empire, ou subirent d’autres sorts comme le pilon.
La censure sous Napoléon était d’une redoutable efficacité, aussi bien que le culte de l’Empire et le favoritisme n’étaient de règle.
Le document dont je dispose semble incomplet, reconstruit à partir de fragments épars, écrit sèchement comme une étude, mais demeure intéressant, bien que difficile à lire, émaillé de coquilles et autres défauts d’impression inévitables dans de telles circonstances.
Madame de Stael y considère l’Allemagne comme un pays dans son entier, sans prendre en compte la foison de royaumes, villes libres ou principautés qui la composaient alors.
Cette variété est peut-être la source de la répartition des pouvoirs à la base de la Constitution allemande actuelle.
Baci.
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