Tels étaient les prénoms de nos cousins de Wingles, localité minière du Pas-de-Calais, où nous allions en visite, mes parents et le garçonnet que j’étais.
Il paraît que Gaston, un cousin de ma mère, s’était fait connaître de la famille alors qu’on le croyait disparu. C’était un personnage attachant, au parler fruste, mais franc et direct. De même Florida sa compagne, peu gâtée par la beauté, mais avec un large sourire et un vocabulaire très simple bien qu’un peu léger.
Ils n’habitaient pas en coron, mais dans une maison basse avec jardinet et une écurie pour “Bijou” le cheval de Gaston.
Le curieux métier de Gaston consistait à sillonner les corons avec Bijou, qui tirait gentiment un chariot bien chargé, offrant aux épouses des mineurs, du poisson l’hiver, de la glace l’été. La complémentarité de ces deux spécialités m’a toujours fasciné, elle permettait en tout cas à Gaston de vivre, lui dont on me disait qu’il avait connu bien des tribulations, demeurées inconnues du reste.
Durant les longs repas je me plaisais à parcourir le long jardin qui enfilait la maison, ou bien, pénétrant dans l’écurie le domaine de Bijou, je le contemplais en épiant ses réactions, poussant l’audace jusqu’à lui caresser les fesses ben charnues.
À suivre demain.
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