Erckmann et Chatrian ont toujours été pour moi indissociables, comme certainement pour tous leurs lecteurs. Je croyais même au début qu’il s’agissait d’un seul et même auteur.
Ils sont très faciles à lire, leur vocabulaire simple et sans recherche excessive invite de lui-même à la lecture.
Les histoires qu’ils racontent se trouvent à l’opposé de tout éclat, tragédie ou passion excessive. C’est du moins l’impression qui m’est restée des quelques livres que j’ai lus : les Rantzau, Waterloo, et l’Ami Fritz.
Les Rantzau décrivent un conflit familial, peu dans le genre d’ Erckmann-Chatrian.
Waterloo décrit la participation à la bataille d‘un jeune conscrit, qui ne voit pas le feu, à l’image du Fabrice de Stendhal.
C’est “L’ami Fritz” que je préfère, pour l’avoir lu plusieurs fois. L’action se déroule à Phalsbourg dans une communauté juive bien à l’aise, et n’est autre qu’une attendrissante histoire d’amour, totalement hors du temps.
Qu’est-ce qui me plaisait tant dans ce livre ? Peut-être est-ce le style facile et bonhomme, sans aucun terme scientifique ou biscornu. Mais n’est-ce pas plutôt ce léger parfum d’exotisme local, à goûter dans son propre pays ?

Source : Erckmann-Chatrian, premier site français consacré au duo



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