Geneviève Degand, sa vie professionnelle (5)

Le dernier épisode de sa vie professionnelle est Juliette-Ouvrage, employeur Junghans France. C’est pour moi le plus difficile à rédiger.

D’une manière générale, votre mère ne pensait pas reprendre un travail salarié. D’ailleurs, l’avenir de nos enfants était assuré depuis bien longtemps.

Au début de Juliette-Ouvrage il s’agissait de frapper la rédaction française du catalogue, que je rédigeais, puis des notices de produits, enfin des relations avec la clientèle quand elles concernaient les produits les plus difficiles.

Elle était mon assistante non salariée et m’accompagnait si nécessaire à Aix-la-Chapelle, siège de Junghans. Nous participions ensemble à la création de l’entreprise. C’est Junghans qui voulut son embauche, “toute peine mérite salaire” disait-il.

Heureusement elle demeura un peu éloignée de nos excès de confiance ou de l’amertume de la fin, ainsi que des relations avec le personnel, parfois mal sélectionné (par moi).

La décision de Junghans d’abandonner cette aventure fut brutale bien que justifiée. Sa rigueur tout allemande ne s’accommodait pas de l’incertitude sociale et politique de la France d’alors. Inutile de lui proposer une prolongation avec des produits différents. Comment remplacer le catalogue ?

Votre mère eût encore à produire les bandes informatiques du fichier clients, afin de louer les adresses aux intéressés que je démarchais. C’est ainsi que je pus obtenir ton stage en AzuBi à Aix-la-Chapelle, mal compris par ton école, Juliette.

Plus tard, elle m’aida encore dans mon activité de Consultant, localisée en notre domicile à Olivet.

Professionnellement, elle avait toujours lié son sort au mien ; si nous avions vécu en l’époque actuelle, il en aurait été peut-être différent…

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