Compagnie Commerciale des Laines (suite)

Pour comprendre mon rôle au sein de cette illustre société, je suis obligé de vous décrire son activité.

Je rappelle que j’avais 17/18 ans quand j’y entrai.

A l’époque, la laine de mouton arrivait à Roubaix-Tourcoing sous la forme de toisons, produites de la tonte et pressées en balles pour l’exportation, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, ou d’Afrique du Sud.

À Roubaix-Tourcoing on ouvrait ces balles, on lavait la laine, on la triait selon la finesse des poils, puis on la peignait et filait avant tissage. Le peigné de laine donnait lieu à des échanges commerciaux locaux, et pour cela, à des échantillons présentés dans un papier bleu typique, bien connu dans la région.

Pour beaucoup de familles, l’avenir qualifié des jeunes se trouvait dans l’industrie lainière, en commençant par un apprentissage dans un triage de laine tel que celui de la Lainière de Roubaix, la plus grosse usine de la région.

Quand je postulai pour ce type d’apprentissage, les postes étaient déjà occupés. Peut-être étaient-ils aussi en voie de réduction.

Mon embauche à la Compagnie Commerciale des Laines me permettait d’apprendre le métier tout en travaillant.

C’est ce qui se passa, malheureusement, au sein d’une industrie locale en un déclin encore peu visible.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*