Oncle Norbert et Tante Marie

Ils logeaient chez Emile et Thérèse, où nous pouvions les rencontrer.

L’Oncle Norbert était atteint de la maladie de Parkinson, et presque complètement paralysé. Pour les réunions de famille, Emile le transportait, roulé en boule, dans sa voiture. Une fois arrivés, on l’installait dans un fauteuil, au milieu du cercle familial.

Je n’ai jamais su s’il comprenait bien les conversation échangées, auxquelles il offrait un éternel sourire. Interrogé personnellement, il apportait des réponses vagues, comme s’il vivait dans un autre monde. Mais il semblait tous bien nous connaître, et ainsi profiter au maximum de ces instants qu’il vivait en famille.

Tante Marie avait une voix forte, et sans participer à la conversation générale (entendait-elle bien ?), se révélait très animée dans un entretien particulier.

Elle portait un râtelier mal fixé et il arrivait que ce dernier, comme pour ponctuer son raisonnement sortait de sa bouche, faisant mine de s’envoler. Alors d’instinct elle portait vivement la tête en avant, de manière à rattraper le râtelier dans son vol.

Ensuite, nullement désemparée, Tante Marie poursuivait sa phrase à peine interrompue.

Le frère de Thérèse s’appelait Armand Coquerelle, et vivait à Tourcoing près d’un square, avec sa femme Zulma. Ils n’avaient pas d’enfants et nous leur rendions aussi visite. En retraite, Armand était peintre amateur. En souvenir de famille, nous gardons deux tableaux d’Armand conservés à Rimberlieu.

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