Notre premier voyage en Egypte se fît avec le groupe d’anciens Polytechniciens auquel nous avait ralliés Bernadette Ehrhardt. Ces voyages comportaient fréquemment une légère part de risque ou d’imprévu qui couronnait leur charme.
L’tinéraire était du Caire à Louxor, aller par bus ou bateau, retour en chemin de fer. Nous fîmes une halte à Assiout en Moyenne-Egypte, région réputée dangereuse. Durant la nuit un surveillant dormait dans le couloir devant notre porte. D’Assiout nous traversâmes le Nil pour visiter les ruines qui témoignent de l’hérésiarque Akhnaton, longuement décrit par notre guide, mais ruines peu spectaculaires.
Au retour en chemin de fer, le soir parmi une foule énorme, nous étions les seuls touristes et assez inquiets en prévision de la nuit, qui fût très calme après un excellent repas, bien animé. Le serveur hilare apportait sur sa tête, en équilibre malgré les cahots incessants, une énorme soupière de soupe que tous nous pouvions craindre qu’elle ne se renversât sur nous. Ce n’est là qu’un exemple des situations burlesques qui accompagnèrent notre émerveillement lors d’un parcours touristique encore peu fréquenté.
A Louxor, la traversée du Nil en barque à voile fût une autre attraction de choix. Mais on n’allait pas à Assouan. En revanche nous avons visité une tombe de Ramsés (lequel ?ou bien de son épouse ?) aujourd’hui fermée au public. De même, j’ai le souvenir d’avoir pu ramper dans un tunnel étroit à l’intérieur d’une des pyramides, pour aboutir à une sorte de cave sans intérêt et revenir par le même chemin.
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