Les premiers algériens à Roubaix

Nous les Staelen avons vécu l’arrivée des premiers algériens à Roubaix.

Mon histoire commence par les marchés où chaque dimanche mon père tentait de vendre ses tissus imprimés (à l’époque la plupart des ménagères savaient coudre).
Il n’avait plus de voiture, mais il avait confectionné une charrette à bras, et emportait sur elle toute sa marchandise. Arrivé place du marché (sa place se trouvait contre la Fontaine des 3 Grâces) il allait chercher piquets et tente à l’entrepôt, montait la tente de protection contre pluie ou soleil, et enfin déployait ses rouleaux de tissu à la vente.
Je me levais bien plus tard, parfois je le joignais en tentant de répondre aux questions des clientes sur la qualité ou les métrages nécessaires pour la confection des vêtements, et surtout je l’aidais en poussant la charrette pour le retour. La côte de la rue du Coq-Français surtout lui était pénible.
Pendant ce temps ma mère ouvrait son magasin, y recevait les rares clientes du dimanche. Au préalable, elle s’était levée tôt pour assister à la messe. A l’Eglise un écriteau près de la porte enjoignait : “N’achetez jamais le dimanche. Achetez en semaine dans les magasins fermés le dimanche”.

Il se fait tard et je dois remettre à demain ma relation des algériens.

P.S. Juliette, Un matin tu as accompagné ton Grand-père. Hélas, vous n’avez pas “étrenné”.

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