Le cousin Emile Destombes (suite)

Tu me rappelles justement, Christophe, le petit chien. C’était un chien noir, qu’Emile tenait parfois dans ses bras comme s”il s’agissait d’un enfant, et dont la voix était aussi puissante que sa taille n’était modeste. Le chien disparu, il était remplacé par un autre de même race et parfaitement ressemblant sous tous les aspects.

Emile s’intéressait peu à ma carrière, même quand je travaillais à la Compagnie Commerciale des Laines. Il souffrait de douleurs ventrales mal expliquées qui le privaient de sommeil la nuit, et s’exprimait fréquemment à ce sujet.

C’est durant mon service militaire qu’il embaucha un assistant, poste qui par ailleurs ne dura que quelques années, jusqu’à l’arrêt complet du négoce en laines Emile Destombes.

Plus tard, quand je tentais de lui expliquer mon activité à La Redoute, il se montrait peu intéressé.

Mais c’était un homme de grand coeur, bien que privé de contacts humains en dehors des rapports de métier. Il le montra bien en accueillant chez lui et Thérèse, les parents de cette dernière, Oncle Norbert et Tante Marie.

Je vous en dirai plus la prochaine fois.

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