La langue tchèque se prête bien sans doute à dépeindre le monde absurde dans lequel nous vivons.
Vous connaissez déjà bien Kafka et son château de l’administration. Mais peut-être ne connaissez-vous pas “Les aventures du brave soldat Chteck” plongé dans l’absurdité des guerres et de l’armée.
J’ai lu jadis avec délice l’incorporation en 1914 de Chteck, pragois moyen, enrôlé dans la grande armée austro-hongroise afin de combattre le redoutable ennemi russe. Son incompatibilité absolue avec l’esprit militaire est la base des scènes si drôles que nous décrit l’auteur.
C’est ainsi qu’un long voyage en train envoie Chteck à proximité du front, dans les Carpate, tandis qu’il cherche encore à comprendre ce qui lui est arrivé.
Le comble de la confusion est atteint quand, par suite d’un incident qui ne pouvant arriver qu’à lui, il devient prisonnier de guerre dans sa propre armée, et qu’il est même nommé interprète auprès des soldats russes prisonniers des austro-hongrois.
Au delà de l’humour, on goûte la nostalgie du grand empire qui réunissait tant de petites nations avec leurs caractères propres.
A relire, ou lire si vous ne connaissez pas encore.
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