Larini (1)

Christophe était petit, et Juliette n’était pas encore née, quand j’eus à visiter pour le compte de La Redoute, Larini et son bureau d’achat de Milan. Votre mère m’accompagna, avec le bébé.

Larini écarta la montagne de papier qui encombrait son bureau pour y installer Christophe, et une fois terminé l’entretien, entrecoupé d’appels téléphoniques auxquels Christophe mêlait discrètement son babil, nous proposa d’aller déjeuner hors de la ville, à Parme.

Le trajet fût rapide, dans le trafic modeste de l’époque, qui offrait à la Jaguar de Larini de jolies pointes de vitesse.  Après un coup d’œil prolongé à la Chartreuse, la réception offerte au restaurant nous fît comprendre qu’il s’agissait d’un scénario coutumier. Larini occupait une tête de table qui paraissait l’attendre, et surtout les innombrables serviettes qu’il laissait tomber en mangeant et s’accumulaient au pied de la table, paraissaient faire partie du décor.

Le retour à Milan trouva les employés inquiets et une pluie d’appels en attente pour leur patron qui n’avait pas laissé le moindre message, heureux de cette échappée prolongée.

Demain une autre histoire de Larini.

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