Mai 68 à l’envers… (redite)

L’ouverture ces jours-ci de la Foire de Paris me rappelle celle de mai 68 durant les émeutes restées célèbres.

Voici ce que nous avons vécu.

A l’instar de l’activité voyages du vépéciste allemand Neckermann, La Redoute lançait une nouvelle activité appelée “Redoute-Vacances”, pour laquelle notre partenaire, appelé à nous apporter le “know-how” de la profession, était l’Agence de Voyages Kuoni.

Bien à l’avance, j’avais réservé un stand à la Foire de Paris et nous avions distribué dans nos catalogues des encarts d’information sur Redoute-Vacances.

Malgré la faible fréquentation due aux évènements, notre stand, bien remarqué, nous apporta des commandes, permettant de réaliser un essai de vacances d’hiver en Autriche.

Bien entendu il me fallait braver l’image, rendue par la télévision, d’un pays en totale insurrection, et me rendre sur le stand à la Foire de Paris, malgré ls fermeture probable des pompes à essence sur le parcours.

A Paris, Parrain Charlot et Marraine Linette étaient restés claustrés dans leur quartier de Pigalle, demeuré parfaitement calme. Pourtant les reportages de la télévision, effectués dans le Quartier Latin et à La Sorbonne, leur apportaient des images effrayantes, de confrontations et d’insurrection.

Bien entendu votre mère m’accompagnait dans ce voyage à Paris, et aussi mes parents, qui me faisaient totalement confiance et voyaient là l’occasion de rencontrer frère et sœur.

Il se révéla que Paris n’était guère animé, que je trouvai une circulation fluide, et du parking sans difficulté. Un peu inquiets malgré tout, nous limitâmes les visites touristiques à Montmartre et au Sacré Coeur.

Sur la route, un lycée bien clos arborait tristement un drapeau avec tête de mort, déchiré de toutes parts.

Une fois passés trois ou quatre jours, nous prîmes le chemin du retour, dans la hantise permanente de la fermeture des stations d’essence.

Eh bien, de l’essence j’en trouvai partout (ou presque ?). Enhardi par tout ce calme et cette normalité, je fis un arrêt à Rimberlieu où l’on s’étonnait de notre inquiétude, tandis que l’école (primaire) de Coudun accueillait ses élèves sans se poser de question.

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