c’è fuoco a bordo/il y a le feu à bord

Un incident aérien que j’apprends à l’instant me rappelle celui qui m’est arrivé lors de mes nombreux allers et retours entre Milan et Paris quand je dirigeais la Vestro.

L’avion était une Caravelle de 90 passagers, avec entrée par la queue et sortie sur le côté.

On était encore au sol quand le steward s’approcha de chaque passager, lui disant à voix basse : bisogrera scendere rapidamente, perche “c’è fuoco a bord” (“il faudra descendre vite, car il y a le feu à bord”).

Pour appuyer ses dires une fumée qui allait s’épaississant, s’échappait d’un des compartiments de côté, au-dessus de nos têtes

Là-dessus les passagers, une cinquantaine environ, descendent sans hâte pour rejoindre l’aérogare.

L’attente dura une heure ou deux, puis nous pûmes regagner nos places et reprendre le vol – dans le même avion.

Pas de panique, comme au cours d’une sorte de routine, d’un exercice en somme, et malgré l’énormité de l’énoncé, “c’è fuoco a bordo/il y a le feu à bord”.

Etait-ce une mauvaise blague, ou un exercice en temps réel, ou la réalité ? Je ne l’ai jamais su.

J’aimais bien la Caravelle, c’était comme un salon familier laissant apparaître au cours du vol toute la chaîne des Alpes, et ses mystères, dus à l’absence des points de repère d’un sol familier.

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