Ferramenta

Ferramenta veut dire quincaillier. On rencontre au moins un ferramenta dans la plupart des localités italiennes. Ce sont des magasins de faible superficie, où se trouvent entassés les articles les plus divers, d’utilité fréquente ou moins, mais toujours indispensables. De vraies cavernes d’Alibaba.

Quand vous entrez et tentez d’exprimer votre besoin, quelques mots suffisent.  Le propriétaire du magasin, un homme âgé en blouse grise, l’a déjà identifié et part chercher dans son antre l’objet désiré, de la canne au clou de la dimension requise. Un expert en son genre.

Quand j’étais enfant mon père, devant un besoin similaire, se rendait chez Bossu-Cuvelier, un grand quincaillier très renommé, Grand-rue à Roubaix. Un employé en blouse grise fixait attentivement le clou désiré, partait à sa recherche et revenait avec une poignée de clous de différents modèles et tailles, pour faire votre choix. Il en avait retenu les prix et recevait votre paiement en liquide. L’opération ne durait que quelques minutes, car les employés étaient nombreux.

Maintenant Leroy-Merlin (du groupe Muilliez) présente ses magasins de bricolage ou l’on se perd. Il vous appartient de chercher et identifier l’objet désiré, qui se présente inévitablement en une boîte entière, bien au delà ce votre besoin.

Revenons au ferramenta. Il subsiste en Italie, mais l’âge moyen des propriétaires s’élève inexorablement.

Si la menace Leroy-Merlin a fait son apparition en Italie, elle est loin du succès. Auchan, du même groupe, a dû plier bagage en Italie, après de lourdes pertes.

Le métier de ferramenta conserve son pittoresque et retient tout son intérêt.

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