Quand nous étions à Milan, les banques américaines se faisaient une âpre concurrence afin de gagner la Vestro comme clients. Ce n’étaient pas alors les grandes banques que nous connaissons actuellement, mais les petites banques américaines, voire des banques locales, jadis limitées dans leur expansion aux Etats-Unis, et qui ne pouvaient se développer qu’en Europe, notamment en Italie.
Telles sont les circonstances qui me valurent l’ invitation d’une banque de Chicago à une fête nocturne sur le lac de Côme, j’étais accompagné cette fois de votre mère.
Nous n’étions pas seuls sur le lac. La barque louée par notre banque, chargée de ses clients, était accompagnée de nombreuses autres barques, dont l’équipage chantait à tue-tête. Des feux d’artifice jaillissaient de partout, des jeux de lumière brillaient sur les deux rives du lac. C’était vraiment une soirée féerique. Elle ne dura qu’une heure ou deux, mais assez pour nous laisser le souvenir durable d’un spectacle éblouissant, dont la parfaite organisation, laissant la place aux imprévus nécessaires, ne gâchait pas une gaieté naturelle, à l’italienne, comme non improvisée.
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