Geneviève Degand : sa vie professionnelle (2)

Hier je vous citais les formations suivies par votre mère ; j’en ai oublié une, celle d’assistante de secourisme, en vigueur à l’époque.

Vous en avez bénéficié quand, jeunes enfants, vous lui apportiez le plaisir d’une chute inoffensive avec l’impérieuse nécessité de soins appropriés.

Pour se rendre au travail elle s’était procuré un vélo, qu’il lui était interdit de remiser dans la maison familiale. Elle l’entreposait donc dans un garage voisin dont elle reçut la clef, moyennant le paiement d’une location mensuelle.

Lepoutre-Wibaux son employeur était une entreprise familiale, sous la  direction des frères (ou cousins ?) Lepoutre.

Votre mère parlait de “Monsieur Jean”, pour Jean Lepoutre, comme d’un personnage peu reluisant, qui s’attribuait sans vergogne un droit de cuissage parmi les ouvrières de l’usine. Les employées de bureau n’étaient elles que mal payées…

Et mal traitées. Il arrivait que Monsieur Jean, mécontent du travail de ses scribes, jetât brutalement dans leur bureau ledit travail qui s’éparpillait sur le sol.

Votre mère avait une cheffe, Anne-Marie, très respectueuse de ses patrons, ce qui correspondait à l’ordre établi. Geneviève Degand était son assistante, bien contente de son premier travail.

Jeunes mariés, nous additionnions nos deux salaires et commencions à faire des économies. Sur ces entrefaites mon frère qui commençait sa carrière de syndicaliste, eût connaissance du salaire de votre mère.

Suite à demain (j’allais écrire au prochain numéro).

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