La naissance tant espérée de Christophe fût une épreuve pour votre mère. Déjà faible, la grossesse l’avait affaiblie encore plus.
Enfin l’enfant, comme l’on disait, “se présentait mal”, dans une position défavorable. On attendit près d’un jour et sans succès que la position se rectifiât, enfin le Professeur Gellé décida d’intervenir. On me proposa d’assister à l’accouchement, qui devenait presque une opération.
Votre mère, allongée sur la table d’opération, avait été endormie et gisait impuissante et sans forces. Quand je vis le Professeur Gellé, un géant de presque 2 mètres, s’armer des forceps (lesquels ressemblaient à des outils familiers que je préfère ne pas nommer) je crus impossible la réussite de l’opération.
Et puis, dans un temps très court, l’enfant Christophe jaillit, Professeur et sage-femme criant joyeusement : “c’est un garçon”.
Je n’eus guère le temps d’admirer ledit garçon, il me fallait annoncer la naissance aux grands-parents paternels et maternels qui attendaient dans l’inquiétude.
Je ne peux pas raconter aussi précisément la naissance de Juliette, tant elle sembla facile par comparaison. Elle se déroula dans un climat apaisé, avec la simple présence du médecin de famille, qui dans ces temps savait participer à la joie d’une naissance pour les familles qu’il soignait. Le bébé était superbe, et les parents comblés.
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