Certaines œuvres vous laissent un souvenir très différent de leur texte ou de leur inspiration. Ainsi en va-t-il pour moi du “Grand Meaulnes” d’Alain-Fournier.
J’étais resté impressionné par le contraste entre une vaste forêt, profonde et marécageuse, parcourue en zigzag, et l’aboutissement dans un château rempli de joyeux personnages vêtus de merveilleux atours, tous riant dans un climat de fête quasi irréel.
Etait-ce bien le sens qu’Alain-Fournier voulait donner à son oeuvre ? Celui d’une profonde mélancolie effacée d’un coup par une fête aussi bien irréelle qu’inattendue ?
Je ne sais. Chacun reçoit d’une oeuvre une impression qui peut être tempérée par l’humeur du moment, voire la période d’existence où elle est lue ou reçue.
Et maintenant, pourquoi “Le Grand Meaulnes” et ses charmes désuets ont-ils surgi ainsi dans ma mémoire, presque brutalement ? Ça je le sais. Le repas de noces de Jason, deuxième fils de Manuela, sera fêté en Sologne dans un décor sylvestre, que j’imagine tout aussi romanesque.
Il m’a suffit d’entendre Manuela évoquer la haute stature de son fils, paradant en ville à l’essayage de son costume de marié, pour mettre en route cette évocation.
Curieux n’est-ce-pas ?
Baci.


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