Dans son livre sur les trains, Tim Parks décrit un petit bar italien, proche de la Gare Centrale de Milan. C’est l’occasion de vanter l’excellence de ces petits bars répartis dans la cité, et fréquentés par les habitués.
Quelle que soit l’instant de la journée, le bar est d’une propreté extrême, comptoir, sol et instruments. Le barrista derrière son comptoir, est habillé de neuf comme pour un concours, d’une tenue sobre et de classe. Toujours debout et en mouvement il vous salue avec le sourire, opine à vos remarques et en même temps à celles d’un autre usager ; méticuleux à l’extrême, il nettoie constamment sa zone de travail, tout en préparant les commandes, nouvelles ou de routine .
Toujours souriant, Il sait bien quel café vous servir, “macchiato” ou non, “corretto” ou non, s’il s’agit de “cappuccino” le dosage qui est le vôtre, mais aussi, en matière de football il sait si vous êtes milanista ou interrista (les deux équipes milanaises),
Nullement désorienté par l’afflux des clients qui se succèdent en face de lui, toujours souriant, à votre départ Il ne manquera pas de vous remettre le ticket de caisse, exact et détaillé.
Sans lui, l’artiste, le petit bar italien serait le temple de l’ennui.


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