Une fois terminé mon service militaire, et repris le travail à la Compagnie Commerciale des Laines, je croyais en avoir fini avec l’Armée. Pas du tout : quelques mois plus tard je reçus une convocation vers une caserne de Rouen, afin d’effectuer une période.
Un bon de transport joint me permît d’arriver sans tarder, Rouen étant proche et facilement accessible. J’ai oublié le nom de la caserne qui m’attendait, mais dès le début mon séjour s’y déroula sous le signe de la plus grande confusion.
Un premier appel révéla la présence d’une partie encore faible des appelés, qui arrivaient de tous les coins de la France. Deux jours passèrent, de rassemblements et appels successifs, révélant certes, des progrès dans le nombre, mais chaque fois plus faibles.
Bien sûr les appels se déroulaient au son d’une marche militaire triomphante, mais qui, de nombreuses fois répétée, faisait de plus en plus penser à une rengaine de bal public.
Une idée lumineuse avait-elle germé dans l’autorité militaire ? On promît pour le prochain appel une distribution de cigarettes ou de tabac. D’un seul coup l’appel fît le plein.
Ainsi pût-on préparer les paquetages afin d’atteindre le lieu des exercices, objets de la période. Que ce lieu, Cayeux, soit au bord de la mer, de prime abord n’attira pas mon attention. Je n’étais qu’au début de mes surprises.
A suivre.
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