Manufacture Française de Tapis et Couvertures (suite)

A peine marié, je m’efforçai d’améliorer ma situation, je ne me contentais pas de répondre aux annonces dans le journal, et j’envoyai par lettre ma candidature spontanée aux entreprises de mon choix.

On se trouvait alors (1954/1958) à la naissance de l’Union Européenne, limitée à l’Europe des 6. Dans mes lettres, mes arguments majeurs étaient la connaissance de l’anglais et de l’allemand, choses alors bien rares. Soupçonnant des liens familiaux entre les patrons du textiles, je ne me présentai pas comme Pierre Staelen, mais comme Pierre Degand-Staelen, comptant sur la qualité des facteurs pour me trouver en cas de réponse.

Et des réponses, j’en avais, le plus souvent mues par la curiosité. Sans vouloir l’admettre, le textile régional était en descente douce. Mais on conservait mon adresse, peut-être en parlait-on dans des cercles pour moi méconnus.

Je fus aussi convoqué par des chasseurs de têtes régionaux, et passai des tests qui plus tard eurent un rôle décisif. Je me préparai aussi – mollement je l’avoue – à des examens d’interprète militaire en anglais et en allemand. Une fois réussis, je pouvais ajouter ces titres à mes qualifications dans mes lettres de candidature.

Enfin mes efforts réussirent et me permirent d’entrer à la Filature Duthoit qui faisait partie de la puissante C.G.I.T. (Compagnie Générale des Industries Textiles).

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