Moi et le golf.

Converser avec Elodie, ma nouvelle infirmière et qui réside à Marcilly-en-Villette, m’a fait penser au golf, ce sport peu répandu qui a joué un rôle dans ma vie professionnelle.

C’était à Roubaix et je travaillais à la Redoute depuis quelques années.  Dans la famille Pollet, propriétaires de La Redoute, tous jouaient au golf, et ils le pratiquaient au golf du Sart, unique golf de la région et en quelque sorte domaine réservé des “grandes familles”.

Il se construisit un nouveau golf dans un coin de campagne encore libre, le golf de Bondues. On m’engagea à en acheter une action, et à pratiquer ce sport qui, dans mon milieu, était un sport de riche.

Je fûs un très mauvais golfeur, peu doué et de surcroît physiquement guère prédestiné. Prudemment, je n’achetai que des cannes d’occasion, sans doute déjà maltraitées par des novices pires que moi.

Je pris des leçons avec un professeur qui portait un nom basque, de nature à me rassurer sur sa qualité. Il lui fallut beaucoup de patience pour arriver à me faire prendre la position convenue, et de là obtenir que la canne touchât la balle, et la fîsse au moins bouger, sinon partir en trajectoire vers le trou lointain.

Heureusement, cette triste situation se déroulait sans spectateurs, et notre départ en Italie mît fin à l’expérience.

En Italie mon engagement professionnel sans limites ne laissait guère de place pour les loisirs. Les terrains de golf y étaient de toute manière plus rares et plus chers encore que dans le Nord de la France.

Rentré en France, je revendis mon action avec un léger bénéfice dans un marché d’acquéreurs devenu vaste et plus fortuné.

P.S. Joseph Pollet Fils, qui n’était pas le plus brillant des Pollet, mais jouait très bien au golf, avait coutume de dire du golf “une belle promenade, gâchée par une petite balle”.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*