Mon beau-père à Hazebrouck

A l’arrivée des allemands en 1940, mon beau-père n’a pas évacué, et maintînt ouverts les bureaux de l’Enregistrement de Roubaix durant l’évacuation.

Il était responsable de ces bureaux, aidé théoriquement d’un jeune assistant rêveur, ou fainéant. A la reprise il fût nommé provisoirement dans la Flandre française, à Hazebrouck je crois.

C’était pour lui un véritable déracinement. Heureusement il y trouva les soeurs Théry. L’une d’elles était, je le pense, son assistante au bureau de l’enregistrement, et elles l’accueillirent chaleureusement, prenant chez elles ses repas. Votre mère a longtemps maintenu des relations épistolaires avec les soeurs Théry.

Il était sûrement un fonctionnaire zélé et acharné au travail, et avait acquis ce poste en s’appuyant sur une connaissance approfondie des règlements, qu’il me citait dans les moindres détaisl lors de nos conversations.

Il avait transmis sa ferveur à son neveu Joseph, qui suivit ses pas en entrant à l’ENA et devînt plus tard inspecteur de l’enregistrement.

Usé par le travail il se proposait d’avancer sa retraite à l’âge de 60 ans, quand il fût foudroyé par une congestion cérébrale, comme je vous l’ai déjà raconté.

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