Mon troisième train remarquable

Le dernier parcours en train dont je veux vous parler, est sans doute le plus beau. Il se trouvait dans le Tyrol autrichien, c’est la ligne joignant, comme il est dit dans la chanson, Salzbourg et Bad Ischl, dans la région des lacs autrichiens qu’on appelle Salzkammergut.

Comme pour Courtrai-Gand, c’était un train d’habitués. La région compte beaucoup de sources thermales, comme en témoigne le nombre d’agglomérations dont le nom commence par “Bad”, où du reste le petit train faisait un bref arrêt.
Outre le parcours pittoresque et très beau, je notais la tenue vestimentaire des habitués, masculins pour la plupart et vêtus d’une magnifique culotte en cuir fabriquée sans doute au siècle dernier, avec un blouson coloré et de même date.
Les visages aussi poilus que tannés s’ornaient pour la plupart d’immenses pipes ; leur fumée exhalait une odeur âcre qui dans ma mémoire, n’a trouvé d’égale que la bouffarde de Georges, mon cousin de Mouscron.
La locomotive et sa haute cheminée dispensaient équitablement la fumée dans tous les vallons, annonçant leur passage aussi bien que le rappelant.
On était bien loin de penser qu’on se trouvait dans les lieux enchantés où séjournaient pour l’été les derniers empereurs d’Autriche, ou celui de l’Auberge du Cheval Blanc et des opérettes de Franz Lehar.

Mais demain, au lieu d’un air d’opérette, je vous enverrai la chanson qui illustre le mieux mon train préféré.

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