Je suis allé en Yougoslavie au temps où les pays balkaniques étaient réunis sous la houlette du Maréchal Tito. D’abord à Lioubliana puis à Belgrade. Voyage bref, afin de vérifiera la possibilité d’achats en textiles pour La Redoute. Un jeune et brillant slovène me reçut à Lioubliana, en me faisant comprendre que la Slovénie était la seule étoile industrielle de la Yougoslavie, à l’exception peut-être de la Serbie.
Il s’avéra rapidement que, si les prix étaient compétitifs, l’impossibilité de garantir le respect des délais de livraison formait un obstacle insurmontable dans notre métier, très exigeant sur ce point.
En revanche, je fis la connaissance des fines saucisses grillées des Balkans, appelées cevapcici (prononcer chvaptchitchi) et raspcici.
Nous allâmes à Belgrade où, vers 17 heures je me trouvai dans une grande et longue avenue de centre ville, parcourue par une foule d’étudiants joyeux se tenant par le bras, montant et redescendant l’avenue, s’interpellant et chantant.
Bien que le régime fût sévère et autoritaire, c’est cette ambiance méridionale que j’en ai gardée. Je devais retrouver la même coutume de la passeggiata en Sicile, quoique moins compacte, moins joyeuse et ordonnée.
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