Napoléon doit beaucoup à Venise, même si ce fût de manière indirecte.
En effet, parmi la flotte qui le conduisit en Egypte, se trouvaient deux frégates saisies à la marine vénitienne. Or, ces frégates échappèrent miraculeusement au désastre d’Aboukir, où la flotte anglaise anéantit toute la flotte française, car elles ne s’y trouvaient pas en ce moment.
C’est donc avec elles que Napoléon revînt en France, pourchassé par la flotte anglaise qui dominait toute la Méditerranée. Il rejoignît d’abord Ajaccio, surprenant les anglais, qui dominaient totalement la Méditerranée, puis déjoua à nouveau leurs calculs pour atteindre Toulon et fomenter le coup d’état qui lui accorda tout le pouvoir en France.
Il était empereur (et roi d’Italie depuis 1805) quand on programma sa visite à Venise en Décembre 1807. Obséquieux, les vénitiens lui réservèrent une réception triomphale dont je n’ai pas trouvé l’écho en France.
Venise avait pourtant été dépouillée de ses trésors artistiques, dont les Chevaux de Saint-Marc sont emblématiques. Leur transport en France, et restitution à l’Italie constituent une autre histoire qu’on pourrait raconter.
La République de Venise, qui avait succédé à l’oligarchie des Doges, avait dû s’effacer devant Milan, devenue capitale du royaume d’Italie avec pour Roi Napoléon et Eugène de Beauharnais pour Vice-Roi.
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