C’était avant l’armée de métier. Le service militaire obligatoire, d’un an, commençait par un trimestre de formation au maniement du fusil dans toutes les poses, du garde-à-vous à la marche en rangs. Nos fusils, des Mas 36, n’étaient pas vieux, mais leur conception datait d’avant-guerre. Ils pesaient 4 kilos.
Une fois terminée cette savante formation, l’appelé (doux euphémisme) sortait de la catégorie des “bleus” et passait le reste de son service dans une relative oisiveté, en attendant sa fin, appelée “la quille”.
Les sous-officiers de carrière, auxquels l’armée devait le maintien d’une discipline rudimentaire, étaient mis à l’épreuve, et parfois leurs nerfs pouvaient lâcher. C’est à l’un d’eux, adjudant-chef ou “juteux” en argot militaire, excédé par les jeux innocents des troupiers désœuvrés qui crachaient du haut de leurs fenêtres dans la cour de la caserne, que je dois d’avoir entendu la parole historique : “des mollards, j’en ai plein le cul”.
Pour plus d’informations sur le MAS 36 : MAS 36 — Wikipédia (wikipedia.org)

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