Tocqueville (2)

Je termine insatisfait mon analyse de Tocqueville, et dois avouer que je m’étais engagé sur un terrain trop vaste pour le bulletin du soir.

Depuis Tocqueville, et avec constance, les français se plaignent de leur Administration : bureaucratisation forcenée, centralisation excessive, empilement des lois et règlements.

Mais nul comme Tocqueville n’a su l’exprimer à si bon escient, et en démontrer si finement les implications.

Lu dans le détail et avec application, Tocqueville demeure d’actualité, ô combien !

C’est d’abord “l’omnipotence de Paris” qu’’il fustige.

Puis, et comme il le disait alors, “le gouvernement a pris la place de la Providence” et on attend tout de lui.

Sur tous les points, Tocqueville apporte, non seulement l’autorité de son étude approfondie, mais sa capacité à démontrer clairement et sans emphase, par son expression sobre et simple, à la portée de tous.

Au delà de son analyse matérielle approfondie, Tocqueville dresse aussi un tableau des français qui semble invariable. Car si lenteur administrative et ” tableaux à remplir ” demeurent à l’ordre du jour, les français eux aussi n’ont pas changé.

Par exemple et comme il le dit, avec leur “haine de la diversité, ils adoreraient l’égalité jusque dans la servitude” (Tocqueville était de la vieille noblesse, mais profondément attaché à la liberté).

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