Une ballade à la mer.

Faute de temps ce soir, j’interromps ma relation de vie professionnelle qui exige des recherches supplémentaires.

Au lieu de cela, je vous gratifie d’une ballade à la mer. Pas la Mer Méditerranée, mais la Mer du Nord, à quelques 60 kms de notre point de départ, cette bonne ville de Roubaix.

Nous avions coutume, avec mon ami Raymond Beausire d’enfourcher nos vélos pour ce parcours facile fait en Belgique sur des pistes cyclables qu’on ne trouvait pas en France. Le temps, souvent à la pluie, pouvait nous décourager, mais comme ma mère le répétait à satiété  “Pluie du matin n’arrête pas le pèlerin”.

Du reste nous nous étions informés aux meilleures sources et savions que les coulonneux avaient lâché les pigeons (précisions offertes à qui le demande).

Le début était souvent prometteur. Pas de pluie jusqu’à mi-parcours, en traversant des villages flamands à peine éveillés, qui me laissent le souvenir de jeunes enfants aux chaussettes blanches se rendant en groupes animés et joyeux à la messe matinale.

A mi-parcours généralement, les nuages, sans doute las de se retenir, déversaient sur nous partie de leur contenu.

Cela jusqu’à l’approche de la côte, qui s’annonçait le plus souvent par une éclaircie prometteuse, hélas sans durée.

Nous passions quelques heures à regarder le paysage marin toujours brumeux, en espérant voir passer la “malle d’Ostende”, c’est-è-dire le bateau venu d’Angleterre, cette terre si lointaine. Puis nous repartions bien contents d’avoir respiré l’air marin avec tous ses bienfaits pour la santé.

Nous traversions le village de Woesten, lieu de mes origines paternelles, sans alors amener en moi la moindre émotion. Souvent nous arrivions chez nous par un ciel durablement dégagé, prêts à repartir en ballade le dimanche qui suivait.

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