Nous étions à Milan. Le bateau de croisière partait de Gênes.
La Palestine se trouvait alors dans une rare période de calme, dont nous pûmes profiter. Nos enfants en cours è l’école Française de Milan, votre mère et moi en peu de temps étions à Gênes, dans un petit bateau de croisière et une centaine de passagers, venus de France et d’Italie.
Les commentaires de visite, un peu improvisés, se faisaient, soit en français, soit en Italien. La cuisine, italienne, était excellente.
Notre bateau était si petit qu’il put emprunter le canal de Corinthe. Arrivés à Haïfa, nous fûmes sans tarder transportés par bus à Bethléem et Jérusalem, pour des visites trop rapides.
Nous étions sans contact avec la population, à l’exception des magasins de souvenirs ou des prêtres des différentes religions ou sous-religions, qui se disputaient âprement les lieux saints.
Durant le trajet en bus, nous n’avons vu que peu ou pas de colons, et plutôt des campements de bédouins.
Bien sûr, ce fût trop bref pour une analyse de situation, et nous nous sommes contentés de profiter de cette échappée aussi brève que rare, pour nous et les régions traversées. Rien ne nous permettait alors de présager l’évolution extraordinaire de la Palestine et ses populations.
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