Pour le journal “La Reppublica”, Rumiz a retrouvé patiemment, mètre par mètre, le parcours de la via Appia. Son livre reproduit ses envois au journal.
Marchant seul ou accompagné de connaisseurs des lieux, il décrit ses errements, ses trouvailles et parfois ses triomphes. Il en résulte une plongée dans l’histoire romaine et les lectures classiques, mais aussi dans une Italie du Sud méconnue, à comprendre et aimer.
L’histoire de Rome imprègne le terrain, impressionnant nos voyageurs : la conquête et la soumission des Samnites, la révolte de Spartacus et son impitoyable répression, et dans le sens opposé le chemin vers Rome des apôtres Pierre et Paul. L’histoire continue et le parcours de l’Appia nous dirige vers les châteaux de Frédéric II, resté pour ces régions isolées du Sud un symbole de la grandeur perdue. Plus loin comme à Tarente, c’est l’influence grecque qui se fait sentir.
Dans ce parcours de sites antiques souvent ignorés, on rencontre des petits musées aux richesses insoupçonnées. Traversant des paysages grandioses et sauvages, on fait étape bien loin du grand tourisme, dans des cités aussi pittoresques qu’isolées : Formia, Minturnae, Benevento, Melfi, Venosa, Gravina.
L’accueil que reçoivent Rumiz et son équipe témoigne de l’hospitalité authentique du Sud, dans la simplicité des produits locaux, et la révélation des vins régionaux. En même temps – et c’est une remarque que Rumiz fait souvent – on trouve encore, dans les villes nées avec l’Appia, une Italie sans ciment, rustique, où subsiste la “passeggiata”, ainsi que les petits magasins trouve-tout ouverts le soir.
Les minutieuses descriptions de Rumiz m’ont permis – presque – de l’accompagner, suivant son cheminement mètre par mètre sur mes cartes du Touring Club Italien, les plus proches en Italie de nos cartes françaises d’Etat Major et leurs chemins noirs.
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