Chapitre 11
L'évasion
Ils se levèrent et se dirigèrent vers la porte de la petite chambre. Elle était verrouillée évidemment. Xavier la brûla avec son laser. Il commençait à bien s’amuser avec ce petit gadget. Ils sortirent silencieusement dans le sous-sol. Tous les trafiquants étaient en haut. Ils virent une table où étaient entreposées des armes. Ils en prirent une chacun et se séparèrent. Quentin et Olivier sortirent tous les deux, et Quentin partir sur la droite et Olivier sur la gauche. Xavier monta silencieusement les escaliers et écouta à la serrure de la porte du haut. Il était tellement concentré qu’il n’entendit pas Jack s’approcher de lui. Le malfaiteur lui pointa un pistolet sur la tempe.
« Que fais-tu hors de ta cage, l’oiseau ? demanda-t-il.
Xavier fit mine de se défendre, mais Jack lui donna un fort coup sur la tête avec son revolver. Xavier tomba au bas des escaliers.
« Hey, dit Jack, pas de mouvements brusques, retourne-toi doucement, lève tes mains et suis-moi doucement. »
Xavier se sentait stupide, il s’était fait avoir comme un bleu. Il vit les vieilles épées de commandant de son grand-père au mur. Il décida de jouer le tout pour le tout. Il les désigna à Jack.
« Vous ne voulez pas vous battre comme un homme au lieu de me braquer lâchement ?
-Avec ces épées ? Soit, dit Jack. Tu vas prendre la correction de ta vie ! »
Il les décrocha et en lança une à Xavier. Le jeune homme eut à peine le temps de l’attraper que Jack lui fonçait déjà dessus, son épée brandie. Les fers s’entrechoquèrent dans un fracas métallique.
Francis était en haut en train de réfléchir à la proposition de Jean Rousseau quand il entendit un bruit de métal en bas. Il devina ce qui se passait. Il se dirigea vers la chambre de Marianne et pointa son arme sur elle.
« Madame, votre petit-fils tente de nous échapper, soit vous signez ce contrat de vente, soit je dis à Jack de le finir. »
Marianne n’hésita pas une seconde. Elle signa le contrat.
« Maintenant laissez-le partir, dit-elle.
-Je n’ai jamais dit que je dirais à Jack de ne pas le finir si vous signiez … »
Et il referma la porte, laissant Marianne désespérée. Si Xavier s’était échappé, il fallait maîtriser les deux autres aussi.
Pendant ce temps, Quentin était contre la maison, près d’un coin. Il jeta un coup d’œil pour voir si la voie était libre, mais il vit Jean Rousseau, une mitraillette à la main, qui surveillait le jardin.
« Merde, » se dit-il.
Il réfléchit. Il devait absolument prévenir ce commissaire. Sinon personne n’en sortirait vivant. Il entendait le fracas des épées à l’intérieur, Xavier semblait bien s’en sortir. Mais pour combien de temps encore ? Il décida de tenter le gros lot. Il se mit à courir. Jean Rousseau ne le vit pas tout de suite.
« Hey, attend, pars pas comme ça, » cria-t-il.
« Merde, il m’a vu, se dit Quentin. Mais que fait Olivier ? »
En effet Olivier était censé faire diversion. Mais le fracas des épées était peut-être plus fort que le bruit qu’il faisait.
Francis entendit Jean Rousseau partir à la poursuite de Quentin, et il décida de prendre les devants. Il alla vers la chambre de Marianne, lui ordonna de le suivre, et ils sortirent de la maison. Ils contournèrent la maison pour ne pas passer du côté où Quentin était. Francis avait une sacrée envie de fuir. Ces gamins étaient forts. Mais il tomba sur Olivier. Le jeune homme pointa son arme sur lui. Francis resserra son emprise sur Marianne, la menaçant de son pistolet.
« Pose ton arme mon jeune ami, dit Francis avec une voix menaçante.
-Pourquoi le ferais-je ? demanda Olivier.
-Pour la vie de la grand-mère de ton ami.
-C’est une bonne raison, admit Olivier en posant son arme à terre.
-Bien, maintenant que Madame a signé sous notre pression, vous n’êtes plus d’aucune utilité pour nous. »
Il jeta Marianne vers Olivier et pointa son arme sur eux.
« Adieu mes amis… »
Mais Olivier fut très rapide. Il se jeta à terre en prenant Marianne avec lui, profita de la confusion de Francis, qui avait déjà tiré, pour ramasser son révolver. Il roula à terre, pointa son arme sur Francis et lui tira dans l’épaule. Le trafiquant hurla et lâcha son révolver. Olivier aida Marianne à se relever et se dirigea vers Francis.
« On va reprendre a zéro, dit Olivier. On va faire un nouveau contrat… »
Les épées s’entrechoquaient, le métal grinçait, la bataille entre les deux hommes faisait rage et prenait des accents épiques. Les deux adversaires transpiraient, mais continuaient de se battre comme des lions. Le sous-sol de la maison retentissait des bruits de métal et des insultes qu’ils se lançaient. Ils se battaient non seulement à l’épée mais se lançaient à la figure tous les objets qu’ils avaient à portée de main.
Jack commençait à avoir le dessus. Xavier était plus jeune, mais le trafiquant était sportif, et maniait excessivement bien l’épée. Et Xavier fatiguait… Il trébucha et tomba à terre. Jack pointa son épée sur lui.
« Tu te débrouilles pas mal pour un gamin !! Mais c’est fini maintenant, rends-toi.
-Je suis pas un gamin !!!!!! » hurla Xavier.
Dans un sursaut de colère, il écarta la lame de Jack, roula au sol, se releva, attaqua Jack de toute part jusqu’à l’acculer contre le mur. Jack fut surpris par ce regain d’énergie de son adversaire. Il se défendit comme il put. Mais Xavier le frappa violemment du plat de la lame à la jambe. Jack cria, lâcha son arme et tomba. Xavier pointa sa lame sur lui.
« Et c’est qui le gamin maintenant ? »
Xavier était furieux, il en avait marre. Il enferma Jack dans une chambre et courut vers la carrière où tout devait se jouer.
Olivier enferma Francis dans la chambre de Marianne et demanda à la vieille femme d’aller se réfugier chez des voisins. Il prit le chemin de la carrière. Francis était attaché, enfermé dans une chambre sans fenêtres, aucune chance qu’il s’évade…
Quentin était toujours poursuivi par Jean Rousseau et courait vers la carrière. Il commença à l’escalader. Jean Rousseau le suivit. Mais le jeune homme grimpait plus vite que lui. Il commençait à perdre du terrain, et Quentin allait bientôt atteindre le sommet et pouvoir téléphoner. Jean Rousseau tira en l’air puis pointa son arme sur Quentin. Cela faisait toujours drôle au jeune homme d’être braqué par quelqu’un qui ressemblait autant à son meilleur ami.
« Arrête-toi, cria Jean Rousseau.
-Okay, je suis pas un héros, » répondit Quentin.
Il avait échoué, si près du but ! Il fallait maintenant gagner du temps. Jean Rousseau lui dit de descendre, et Quentin s’exécuta lentement, sans se presser.
Olivier arriva sur la route de la carrière. Il vit la scène et cria :
« Bougez pas ! »
Jean Rousseau se retourna et fit feu. Olivier riposta et se cacha derrière un arbre. Quentin profita de la confusion pour atteindre le haut de la carrière. Il actionna le briquet 5 fois de suite, comme Xavier le lui avait expliqué, et il pria pour que le commissaire Georges rappelle au plus vite. Le portable sonna quelques secondes après.
« Allô ?... Commissaire Georges ? Je suis Quentin Riaz... Xavier Guislain a des problèmes, venez vite !... Oui je sais qu’il vous a dit de partir mais ce n’était pas lui !... Comment ça c’est décousu ce que je dis ? Mais non, c’est très clair, il faut que vous veniez !! »
Il raccrocha et regarda ce qui se passait en bas de la carrière. Xavier avait rejoint Olivier Durand et ils tenaient Jean Rousseau sous un feu nourri. Mais l’homme ne leur laissait pas un pouce de terrain. Quentin décida de les aider. Il tira dans le genou de Jean Rousseau qui fut déstabilisé et tomba au bas de la carrière. Xavier et Olivier se précipitèrent vers lui et lui prirent son arme.
« La partie est finie monsieur Rousseau, dit Xavier avec satisfaction, il est temps de passer aux confessions !
-Et le pire, dit Olivier, c’est qu’il se croit drôle !
- On me l’avait jamais faite, celle-là, » dit Jean Rousseau avec amertume.
Les trois garçons éclatèrent de rire. C’était fini. Ils avaient réussi. Il ne leur restait plus qu’à attendre le commissaire Georges.
Il était une fois en France – Annexes

