Journée avec Brunetti

Introduction

Après cette Venise que nous avons tous découverte ou redécouverte, avec son architecture, ses tableaux, ses personnages historiques, ses quartiers, je vais vous faire découvrir une autre Venise…. une Venise du crime, mais aussi une Venise qu’un commissaire, amoureux de cette ville, aime parcourir pour sans cesse découvrir sa géographie et ses trésors.

Déroulé de la journée

9h30 : Rendez-vous sous le lion de la place saint Marc
10h00-11h30 : Une matinée avec le commissaire Brunetti dans le quartier de San Marco (1h30), de la Fenice, au Rialto
Puis visite du palais Grassi

La Venise du crime

Depuis 1992, Venise est devenue le théâtre d’intrigues et de crimes, avec une auteure américaine, Donna Leon, et le commissaire Guido Brunetti, en charge de mener les enquêtes. Son premier polar s’intitule « Mort à la Fenice » : il est couronné par le prix japonais Suntory, qui récompense les meilleurs suspenses. Elle a publié plus d’une vingtaine de romans policiers à ce jour.

Donna Leon est tombée amoureuse de l’Italie à sa première visite. C’est à Venise qu’elle commence à écrire des romans policiers. Elle y séjournera à temps plein jusqu’en 2015, puis déménage (en raison notamment du flot incessant de touristes) et y revient une semaine par mois.

Elle y crée le personnage du Guido Brunetti et lui prête des caractéristiques de sa propre vie :

  • Elle nait en septembre 1942 dans une famille catholique du New Jersey. Elle s’en inspirera pour créer une famille idéale pour Guido : il est marié à Paola Falier, descendante d’une des familles aristocratiques les plus influentes de Venise, il a deux enfants, Raffaelle (Raffi) et Chiara, encore lycéens au début de la série.
  • Elle exerce plusieurs métiers : guide de voyage à Rome, rédactrice publicitaire à Londres et enseignante de littérature (Paola Brunetti est professeure de littérature anglaise), notamment en Suisse, en Iran, en Arabie saoudite et, de 1981 à 1999, sur une des plus grosses bases européennes de l’armée américaine (Caserma Ederle) à Vicence.
  • Elle aime Venise et déplore le sort d’une cité qui autrefois vivait pour servir ses citoyens résidents et non pour se plier aux désirs d’une population de passage entièrement artificielle. Elle décrit la ville avec minutie, montre pourquoi son attachement à Venise est si profond.

Anecdote : ses romans sont traduits dans une vingtaine de langues (principalement européennes), et ils ont un tel succès que, par exemple en Allemagne, ils ont été adaptés à la télévision dans une série policière appelée « commissaire Brunetti ». Donna Leon aurait refusé que ses romans soient traduits en italien… pour protéger son anonymat et sa réputation à Venise. Certaines critiques italiennes ne se privent pas de dire que les personnages et les intrigues exacerbent les stéréotypes péninsulaires et indisposent le lectorat italien.

Petit jeu : romans et thèmes abordés

Donna Leon construit ses intrigues autour de thèmes de société contemporains.
Chacun reçoit 1 ou 2 cartes, qu’il lit et à tour de rôle, chacun évoque le thème abordé dans le roman.

Les thèmes :

  • difficulté de reconnaissance de l’homosexualité (Mort à la Fenice), atteintes à l’environnement, pollution (Mort en terre étrangère),atteintes à l’humanitaire, fascisme (Mort à la Fenice),place des handicapés (L’homme qui ne parlait pas, Minuit sur le canal San Boldo),dénonciation du tourisme sexuel (L’affaire Paola),racisme (Mort en terre étrangère),passe-droits que détiennent les classes aisées et que n’ont pas les classes fragiles par rapport aux nombreuses tracasseries administratives (Des amis haut placés),
  • prostitution masculine, présence de bases américaines en Italie,corruption, mafia

Qui est cet homme que nous allons suivre : Guido Brunetti ?

Commissaire à la vice-questure de Venise, il est sous les ordres du vice-questeur d’origine sicilienne Giuseppe Patta, homme incompétent, suffisant, opportuniste et plus concerné par sa prestance et ses réseaux que par les enquêtes de ses subordonnés. Il est secondé par l’inspecteur Vianello, débonnaire et à l’humour très second degré, et la secrétaire Elettra Zorzi, pirate informatique efficiente mais également charmante.

Guido est un épicurien, amateur de vins et liqueurs italiennes et des plats de sa femme. Il lit volontiers les écrits des grands historiens de la Rome antique ou, à l’occasion, des auteurs français comme le marquis de Custine (journal de voyage en Russie).

Guido aime Venise. La promenade de ce matin emprunte ses pas et va nous conduire, pendant 1h30, de l’Opéra, la Fenice jusqu’au pied du pont du Rialto : traversées des campi, qui sont des points de rencontres toujours importants pour les promeneurs, espaces de flâneries et cafés, architecture harmonieuse …. Une ambiance que l’afflux de touristes perturbe.  

Où l’on rencontre Brunetti : San Fantin, Sant’Angelo, Manin, San Luca,  San Bartolomeo – durée 1h30

Nom Information Petit jeu
Campo San Fantin (1) Un lieu de théâtre en plein air avec la façade renaissance de l’église san fantin. Décor qui fut utilisé en nocturne pour introduire le taciturne commissaire Brunetti, dans le premier roman « mort à la Fenice ».
Lieu de restaurants et de cafés où se retrouvent aussi les artistes après la représentation mais aussi les mélomanes qui boivent un prosecco avant de rentrer à l’Opéra …
L’institut Ateneo Veneto : promeut les sciences, la littérature, l’art et la culture sous toutes ses formes, avec une dimension de solidarité sociale. Jadis, les membres de l’institution étaient jadis chargés d’accompagner les criminels à l’échafaud … une belle ironie de l’histoire pour Brunetti.
Campiello delle Fenice (2) L’opéra, la Fenice : Brunetti trouve dans la littérature des parallèles avec le monde contemporain, ce qui lui donne pour exercer son métier et résoudre des crimes, un supplément d’âme, une profondeur de pensée ou simplement une méditation sur la permanence de la nature humaine.
Campo Sant’Angelo (5) ci contre Découpage géographique de Venise : c’est un système décousu basé non sur les rues ou ruelles mais sur les 6 Secteurs (ou sestieri) : comme le but est de minimiser les distances, les localisations restent un sujet constant pour les résidents qui cherchent à estimer les distances.
Petit jeu : trouver la dernière trace de l’ancienne église de Sant’angelo (pavé discret au milieu du campo) Ce pavé inscrit la date de sa destruction en 1837. La 1ere église dédiée à St Maur, puis renommée St Michel Archange par les vénitiens. Avec la chute de la République, elle devient un entrepôt puis transférée à Santo Stefano.
Campo Manin (7) Petit jeu : retrouver la plaque du lieu (supposé) de l’imprimerie installée au XV siècle par Aldo Manuzio … inventeur des caractères italiques et grand éditeur (le plus grand ?) de la Renaissance italienne. Réponse au num 2311.
Peu de temps après la découverte des caractères mobiles par Gutenberg vers 1440, une révolution était en marche et Giovanni da Spina, vénitien, obtint le premier l’autorisation d’ouvrir une imprimerie en 1468 et imprimera le premier livre à Venise : les lettres de Ciceron. L’imprimeur le plus célèbre était Aldo Manuzio, qui ouvrit son imprimerie à Venise en 1494.
Brunetti (affaire Paola) : Paola se tient près la statue du révolutionnaire Daniele Manin. Il a libéré la République du joug autrichien. Comme lui, Paola décide d’agir pour la liberté et lance une grosse pierre dans la vitrine d’une agence de voyage (imaginaire) suspectée de faire du tourisme sexuel. Femme d’un commissaire respectueux des règles, elle les transgresse pour lutter contre ce fléau.
« elle se leva en silence et prit aussitôt la direction de la calle qui s’ouvrait à gauche du magasin qu’elle venait de vandaliser. Aucun des 2 policiers ne parut remarquer qu’elle semblait connaître le chemin le plus court pour se rendre à la questure. » affaire Paola.
Campo San Luca (8) Le Campo San Luca est un des lieux de rassemblement des Vénitiens, avant le travail, pour échanger des ragots devant un café, avant le déjeuner pour bavarder ou encore le soir devant l’apéritif. Bar Torino pour un spritz.
Brunetti et son gout pour les gâteaux à la ricotta (torta di ricotta) : recette p 261
Petit jeu : Trouver dans la corte del teatro, à mi hauteur, une statue, celle d’une vieille femme. Elle semble être à l’origine de l’enseigne la vecchia, pharmacie de la rue qui mène au campo st luca. D’un naturel avare, une vieille dame de la paroisse cachait son argent dans la doublure d’une vieille redingote qu’elle laissait au grenier. Un jour en plein hiver, son fils, Vincenzo, au courant de rien, fut pris de pitié pour un pauvre et lui donna le vieux manteau. Plus tard, la femme qui voulait ajouter de l’argent ne trouva plus le manteau. Pour convaincre son fils de tout faire pour récupérer l’argent, elle lui révélé l’intention de lui laisser tout ce qu’il contenait. Le fils partit à la recherche de l’homme, allant même jusqu’à se déguiser en mendiant sur les marches du rialto. Il finit par le retrouver et lui proposa dans un froid intense d’échanger le manteau contre un autre neuf, épais. Avec l’argent retrouvé, le fils put ouvrir une pharmacie, décorée d’une statue de vieille femme avec à ses pieds son fils … dont il ne reste plus que la tête !
Vers la pharmacie (9) A l’heure où Venise est couchée, à l’heure où même le campo San Luca est désert, la pharmacie de Danilo (cf roman) évoque pour Brunetti une cité moins hospitalière. Malgré la beauté de la nuit étoilée au début de cette première promenade dans Mort à la Fenice, il passe devant la pharmacie « l’un des rares lieux ouverts toute la nuit à part la gare où dormaient les clochards et les fous. »
Tout droit vers la calle Del Teatro (10) Théâtre Goldoni, baptisé en l’honneur d’un des rares écrivains natifs de Venise, auteur de comédies. « Goldoni n’était peut-être pas son auteur dramatique préféré, mais celui, sans aucun doute, qui parvenait à la faire rire, en particulier lorsque l’on jouait ses pièces en dialecte vénitien, ce qui était toujours le cas dans la ville qui leur servait de cadre et où il était aimé au point d’y avoir un monument. » un vénitien anonyme, chap 13
Au pied du ponte dell’Ovo (11) Une effrayante dégradation de la République Sérénissime devant l’afflux touristique et les dangers environnementaux
« les cheminées d’usine envoyaient des nuages joufflus, qui, poussés insidieusement par les vents au dessus des eaux, viendraient ronger le marbre blanc de Venise. Il se demanda quel genre d’intervention divine pour épargner à la Sérénissime la marée noire, cette peste des temps modernes : elle recouvrait les eaux de la lagune, avait déjà détruit par maillions les crabes qui, jadis, hantaient ses cauchemars d’enfant. » mort à la Fenice, chap 14.
« quand il était enfant, on nettoyait les canaux en permanence et les eaux étaient tellement claires qu’on pouvait se baigner. Aujourd’hui, le nettoyage d’un canal était un grand événement au point qu’il faisait les manchettes des journaux et que l’on célébrait la bonne gestion de la ville. » noblesse oblige, chap 12.
Eglise San Salvador (12) L’église (ouverte ttj de 9h à 12h et de 15h à 18h) renferme les reste de Caterian Cornaro, fille de doge, qui sacrifia sa jeunesse et le trône de Chypre pour venir en aide à la république de Venise, laquelle lui fit des funérailles grandioses ertlui construisit un splendide tombeau.
Dans Noblesse oblige, Brunetti se voit contraint d’assister aux obsèques d’un jeune noble vénitien. Même en ces tristes circonstances, Brunetti est obligé de supporter les sempiternels touristes déterminés coûte que coûte la photo du Titien que renferme l’église.
Campo San Bartolomeo (13) Lieu récurrent des romans de Dona Leon, et miroir des humeurs du commissaire, itinéraire entre la questure et son domicile.
« tout le monde se précipitait pour aller ailleurs, soit pour franchir le pont du Rialto afin de se rendre au marché aux légumes, soit pour aller aux quartiers San Marc, ou de Cannaregio. Quiconque habitait dans le centre de la ville, passait, pour des raisons topographiques, au moins une fois par jour, par le Campo San Bartolomeo. » Un Vénitien Anonyme, chap 13.
Vers le côté gauche du pont du Rialto (14) La tête d’or au Rialto Aux pieds du pont, en face de l’entrée de l’église san bartolomeo : une sculpture en bronze, qui est l’enseigne de la pharmacie « Alla Testa d’oro ». à une époque où les analphabètes étaient légion, ce symbole devait être très visible et reconnaissable par n’importe qui.
La tête ? peut être Virgilio Zorzi, l’ancien propriétaire ou Mithridate ou Andromaque ? Sur le mur, on aperçoit un fragment d’inscription qui fait allusion à la Theriaca d’Andromaco, une espèce de remède universel que l’on trouvait bien efficace pour soigner bien des maux : 46 ingrédients plus 25 substances ajoutées par Andromaque le médecin personnel de Néron. Poudre de vipère, opium, lie de vin, poudre de testicule de cerf, corne de licorne (dent de narval) … pour guérir de la peste, des piqûres de scorpions, de vipère, tuberculose …. Produit qui disparu au XIX ième siècle, victime de son succès et de ses contrefaçons. Cette Theriaca était la meilleure de la ville, et était fabriquée 3 fois par an, alors que les autres pharmacies n’avaient le droit qu’à une fois.

Bibliographie utilisée

Venise insolite et secrète – Thomas Jonglez et Paola Zoffoli – Les guides écrits par les habitants – 2ième Edition

Venise sur les traces de Brunetti – Toni  Sepeda – Collection Points      

Brunetti passe à table – recettes de Roberta Pianaro, récits culinaires de Donna Leon.

Et une émission ARTE : https://www.arte.tv/fr/videos/112922-001-A/donna-leon-dans-les-eaux-troubles-de-venise/

Pour les curieux

La caille Amor dei Amici

La rue de l’Amour des Amis si chère à Hugo Pratt et à Corto Maltese, est un véritable coupe-gorge. Surtout la nuit. Très étroite, elle part du rio Terra dei Nomboli, en face de la calle Saoneri, et ne débouche sur rien, sinon en cul-de-sac , sur les eaux noires du rio San Toma.
A l’angle de la rue, avaient l’habitude de se retrouver les deux meilleurs amis du monde, dans une petite boutique d’écriture à l’enseigne « Karisma ». L’un et l’autre étaient férus de littérature, aussi inséparables que Montaigne et La Boétie. Le premier, Marco, se piquait de poésie. Farouche, un rien ombrageux, il était l’être le plus doux, le plus sensible et le plus attentionné lorsqu’il s’agissait de son double, son alter ego, Luca.
Et c’est vrai qu’il était brave Luca, angélique, et beau avec ça, au point qu’on oubliait vite qu’il était paraplégique à la suite d’un stupide accident de moto. Il était le premier auditeur et le premier admirateur des oeuvres de Marco. Jamais il ne se lassait de le louer ni de l’écouter. Jusqu’au jour maudit où il ne résista pas à la tentation d’une Eve au corps de rêve. il se fit moins disponible, ne pensant plus qu’à sa belle, arrivant en retard au rendez-vous, écoutant les nouvelles productions de Marco d’un air distrait. Celui-ci n’y prit d’abord pas garde. Mais, un soir, à la boutique Karisma, Luca présenta Eve à son frère de coeur.
Celle-ci se montra fort coquette, désinvolte et parfaitement frivole. Elle agaça grandement Marco. Luca s’en offusqua quelque peu. Mais ce qui fâcha définitivement les deux meilleurs amis du monde, c’est lorsque Marco fit un poème-hommage à Eve. Elle s’en moqua.
Blême, Marco ne dit mot, regarda son ami qui riait avec elle, de plus belle. Le soir, il leur donna rendez-vous sous prétexte de les inviter au restaurant.
Il s’enfonça dans la rue de l’Amour des Amis, poussant le fauteuil de son compagnon jusqu’à la boutique de costume de théâtre. Là, sans même que Luca s’en aperçut, il égorgea Eve puis lui planta une plume d’oie dans l’oeil. Elle s’effondra sans un cri.
Il poussa le fauteuil de son frère dans la ruelle solitaire, plaisantant comme si de rien n’était. un rat plongea dans le rio. Le beau Luca, incrédule, sentit les mains de son ami lui presser le cou puis lui enfoncer dans la gorge un foulard pour l’empêcher de crier. Une brusque secousse le projeta en avant dans les eaux froides et saumâtres. Il ne savait pas nager. Il coula immédiatement avec son fauteuil, sous les yeux de Pierre de la vierge protectrice de l’église d’en face, San Tommaso, qui n’en croyait pas ses yeux.
San Tommaso, qui n’en croyait pas ses yeux. En un instant, tout fut terminé. On retrouva le corps d’Eve, flottant sur le rio, une drôle de plume enfoncée dans la paupière. Le cadavre du bellâtre plus tard, à moitié dévoré par les rats.
Le seul qu’on ne retrouva jamais, ce fut le poète Marc qui, dit-on, s’exila prudemment du côté d’Alexandrie où il se fit musulman.

La storia d’amore di Maria del Ponte de le Maravegie / L’histoire d’amour de Maria del Ponte de le Maravegie

Près de San Trovaso, près du Pont des Merveilles, vivait une famille de sept sœurs : six étaient belles et pleines de grâce, tandis que la septième, prénommée Maria, était disgracieuse et revêche. Tous les beaux garçons de la région se disputaient l’attention des six charmantes filles, mais personne ne s’intéressait à la pauvre Maria…

Parmi les prétendants qui fréquentaient la maison des Maravegie, il y avait un beau jeune homme, un batelier, très fort en régate mais maladroit en amour. A un certain moment, le batelier commença à souffrir d’une série de maladies si graves qu’il n’avait plus la force de ramer. Inquiet pour sa santé, le garçon cherche de l’aide auprès des experts médicaux de l’époque, mais rien n’y fait. Alors que son état de santé se dégrade inexorablement, une idée noire commence à faire son chemin dans son esprit : la cause de son mal ne pourrait être qu’un mauvais œil, jeté sur lui par Maria remplie de haine et d’envie envers ses sœurs et envers celui qui les courtisait.

Poussé par la colère, le batelier se rendit à la maison des sœurs pour punir la sorcière mais, dès qu’il atteignit le pont, il vit, à travers une fenêtre, la jeune Marie prier et pleurer à genoux devant le Crucifix, avec de chaudes larmes. À cette vue, il comprit qu’il ne voyait pas une sorcière mais une jeune fille docile et aimante ! Il entra alors dans la maison, monta bruyamment les escaliers et rejoignit Marie qui, malgré sa perplexité initiale, l’accueillit en lui murmurant son amour. Frappé par la beauté des mots et la sincérité de l’âme de la jeune fille, le batelier se rendit compte qu’il l’aimait en retour.

La puissance et la force de leur amour permettent au batelier de reprendre des forces et de gagner la régate, tandis que Maria s’épanouit et devient une belle femme. Peu de temps après, Maria et le batelier se marièrent… et vécurent heureux pendant soixante-huit ans !


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