Sous le soleil de Madère

Chapitre 20
Retour (10 août 2009, 14h à Lisbonne)


            L’Airbus A320 de la TAP se posa à Lisbonne à 14h. Rémi Carlier et Jacques Leroi étaient à bord, accompagnés de Mathieu Gentil.

            Les trois hommes n’avaient pas ouvert la bouche de tout le voyage, la tristesse et l’épuisement avaient eu raison d’eux. Ils voulaient juste se retirer du monde extérieur et aller se reposer au calme. Mais ils allaient être accueillis en héros. On allait vouloir les féliciter, les récompenser. Mais ils n’avaient pas l’impression de mériter ces récompenses. Ils firent toutefois bonne figure et rentrèrent en France le plus rapidement possible.

            Mathieu Gentil n’écrivit finalement pas d’article sur ce qui s’était passé à Madère, mais un livre publié sous le titre Un été à Madère. Ce livre fut un franc succès mais ni Leroi ni Carlier ne le lirent jamais.

            Jacques Leroi reçut la médaille de l’Ordre du Mérite et fut également récompensé par le gouvernement Portugais. Le FBI le contacta pour lui proposer un poste prestigieux, mais Leroi refusa et prit sa retraite.

            Rémi Carlier refusa toutes les médailles que l’on voulait lui remettre et demanda qu’elles soient décernées à Marc Lambruscino et Veronica Siretti à titre Posthume. Il eut gain de cause.

            Marc Lambruscino et Veronica Siretti furent enterrés au cimetière de Funchal, lors de funérailles nationales. Rémi Carlier n’eut pas la force de s’y rendre, mais Jacques Leroi et Mathieu Gentil y étaient présents. Rémi publia un livre intitulé La vraie vie de Marc Lambruscino, destiné à réhabiliter la mémoire de son frère, mais la rancune populaire était trop forte, et malgré son coup d’éclat sur Madère, Marc Lambruscino ne trouva jamais grâce aux yeux du peuple Français.

            Rémi Carlier se maria quelques années plus tard, mais continua toute sa vie à faire le pélerinage à Madère, voir les tombes de Marc et Veronica qui reposaient calmement sous le soleil de Madère.

Fin