Il était une fois en France – Livre 3 : au service de la nation (Aout – septembre 2006)

Chapitre 16
Prise de contact


Xavier y réfléchissait depuis longtemps maintenant. Il hésitait entre Pi et le commissaire Georges, mais il savait que ce dernier était souvent en mission. Alors que Pi était plus disponible et présent au ministère. Pi avait toujours été bon avec lui. Un peu cinglant, certes. Mais toujours prêt à l’aider en cas de souci. Il saurait le reconnaître. Xavier n’avait pas le choix de toute façon. Il lui fallut peu de temps pour convaincre les autres. Il n’y avait aucune autre option en tout cas.

            Sylvie lui passa son portable et Xavier composa le numéro qu’il connaissait si bien. Pi décrocha presque instantanément.

            « Ici Pi.

            -Xavier Guislain à l’appareil. Le vrai.

            -Comment ça, le vrai ?

            -La personne qui se fait passer pour Xavier Guislain n’est pas moi. Je suis le vrai.

            -Comment ? Vous voulez dire que c’est…

            -Jean Rousseau.

            -Diable. C’est inattendu. Et… excusez-moi de vous le demander, mais comment je peux être sûr que vous êtes le vrai ?

            -Posez-moi une question. »

            Il y eut un silence. Pi réfléchissait. Puis il reprit la parole.

            « Comment prévoir la réaction d’une femme ?

            -Imaginer la chose la moins logique qu’elle pourrait faire. Ou avoir un décodeur. On en avait parlé ensemble. »

            Nouveau silence.

            « Et que puis-je faire pour vous, Xavier ?

            -Me ramener à Paris. Et m’aider à empêcher Rousseau de commettre un attentat.

            -Contre qui ?

            -Je ne peux rien dire au téléphone. Vous m’aidez ?

            -Bien sûr. »

            Pi lui donna l’adresse d’un contact pas loin de là où ils étaient, puis raccrocha après leur avoir souhaité bonne chance. Xavier raccrocha et se tourna vers ses amis.

            « Tout est arrangé, » dit-il.

***

            Pi était toujours autant interloqué. Ce Guislain était vraiment plus bête qu’il ne l’aurait imaginé. Il lui avait livré la solution sur un plateau. Il avait signé son propre arrêt de mort. Et visiblement, il en savait beaucoup trop. Jack avait sûrement parlé. Mais tout ceci n’avait plus d’importance maintenant. Pi composa un numéro.

            « Joachim Gruber, fit une voix.

            -Je les ai envoyés chez vous, dit Pi. Tuez-les. Puis arrangez-vous pour qu’on retrouve les corps et qu’on croie à des voleurs de passage.

            -Ja. »

            Et il raccrocha. Finalement, ça allait être très facile.

***

« Il s’appelle Joachim Gruber, expliquait Xavier à ses amis. Il n’habite pas loin d’ici. On en a pour une heure de marche, mais il faut qu’on soit chez lui à minuit. Il habite en pleine campagne, donc on n’aura pas besoin de rentrer dans des villes.

-Tu fais confiance à Pi ? demanda Olivier.

-J’ai pas le choix. Allez, en route. »

Ils commencèrent à marcher en silence. Personne ne disait rien. Xavier était déstabilisé par la remarque d’Olivier, mais il savait qu’il n’avait pas le choix. Ils manquaient de temps. Et Pi était fiable. C’était un patriote. Il ne les trahirait jamais. Jamais.

Olivier observa Xavier. Si son ami faisait confiance à ce Pi, il allait le suivre. Mais il fallait rester sur ses gardes. Enfin, quelle idée de faire confiance à quelqu’un qui n’a même pas un vrai nom !

Sylvie avait une confiance absolue en son frère. Elle ne doutait pas de lui. Mais elle commençait à douter de la capacité de ce groupe à éviter la catastrophe annoncée sans aide. Xavier avait fait ce qu’il devait faire. Il avait suivi son instinct. Cela les mènerait bien quelque part.

Eva et Quentin ne discutaient pas la décision de Xavier, c’était lui le plus expérimenté et qui avait le plus de contacts. Il fallait lui faire confiance.

Le petit groupe marcha longtemps, faisant des haltes longues et régulières. Ils arrivèrent devant l’adresse que Pi leur avait indiquée et Xavier leva la main pour frapper à la porte. Mais Olivier l’arrêta.

« Attend, dit-il. Mets ton flingue à portée de main. Et donne nous chacun un révolver. »

Xavier s’exécuta, puis frappa. Après quelques secondes d’attente, un homme d’une quarantaine d’années, les cheveux noirs grisonnants, leur ouvrit. Il était grand et visiblement fort. Un agent dormant, se dit Xavier.

« Guten Tag, dit Xavier, ich heiße Xavier Guislain, und…

-Ach Ja, l’interrompit l’homme. Je parle français. Je sais qui vous êtes. Je m’appelle Joachim Gruber. Pi m’a prévenu de votre arrivée. Entrez. »

Il leur céda le passage et le petit groupe entra. Gruber les guida jusqu’à son salon. Le salon était très grand, et le mobilier le plus moderne y côtoyait le plus classique. Mais le tout rendait une impression de confort et de bien-être. Un feu crépitait dans la cheminée et des odeurs agréables émanaient de la cuisine. Gruber les invita à s’asseoir sur le canapé et les fauteuils, ce que les jeunes firent avec délectation. C’était la première fois qu’ils pouvaient s’asseoir dans quelque chose d’aussi confortable depuis longtemps.

« Vous devez être fatigués, dit l’homme. Je peux vous offrir à boire ?

-Avec plaisir, répondit Xavier, puis nous devons rejoindre au plus vite Paris, et…

-Chaque chose en son temps, jeune homme. »

Gruber leur amena cinq Cocas et se servit un whiskey. Il leva son verre.

« A votre survie, » dit-il.

Et il but son verre d’un trait. Sylvie, Quentin, Xavier et Eva répondirent à son invitation de boire avec plaisir. Olivier profita du fait que Gruber ne le regardait pas pour verser le contenu de son verre dans la plante qui trônait à côté de lui.

« Bon, alors, dit Gruber, ça fait quoi d’être les gens les plus recherchés d’Europe ?

-Mais on est innocents, dit Xavier, et… Ooohh »

Il se prit la tête dans les mains. Il se sentait fatigué. Les autres eurent la même réaction.

« Non, dit calmement Gruber, vous ne l’êtes pas. Vous êtes un danger pour la sécurité nationale française. C’est pour cela que vous devez être éliminés. »

Xavier le regarda, incrédule.

« Mais Pi nous a… nous… nous a dit… que… »

Et il tomba dans un profond sommeil. Les autres ne tardèrent pas à tomber comme lui. Gruber se leva calmement et décrocha son téléphone.

« Herr Pi, dit-il. Je leur ai donné un somnifère. Ils en ont pour deux heures à dormir. Je vais les conduire en pleine campagne pour le bord de la route. Et je les égorgerai. Tout le monde croira que c’était des voleurs de passage.

-Bien joué. Merci.

-Kein Problem, Herr Pi. »

Et il raccrocha. Ils se tourna vers les jeunes qui dormaient sur le canapé et eut un doute. Il en manquait un. Le grand. Où était-il ? Gruber se dirigea vers la cuisine pour prendre son revolver, mais une voix l’interrompit.

« Ne bougez pas, Herr Gruber, » dit Olivier.

Le jeune homme braquait un revolver sur Gruber. Celui-ci s’arrêta et regarda Olivier avec un grand sourire.

« Vous feriez mieux de me tuer tout de suite, dit-il. Parce que vous allez tomber dans un profond sommeil d’une seconde à l’autre.

-Non, dit Olivier, je pense que c’est votre plante qui va tomber dans un profond sommeil. Je me suis méfié depuis le début. Vous n’avez même pas cherché à vous assurer qu’on était bien nous. Maintenant, dites moi s’il y a un antidote. Et faites gaffe, si c’est du poison, je vous loge une balle dans la tête. C’est clair ?

-Dans le frigo, dit Gruber en se dirigeant vers la cuisine. »

Olivier se précipita vers lui et lui barra le chemin. Il se dirigea vers le frigo, sans perdre son prisonnier de vue et l’ouvrit. Il y avait six seringues avec écrit dessus Antidote : à utiliser en cas d’ingestion non voulue. Olivier en prit quatre et ordonna à Gruber de faire les injections. Celui-ci commença par Xavier, qui se réveilla presque instantanément, puis continua avec les trois autres. Une fois tout le petit groupe réveillé, Xavier remercia Olivier, puis attacha Gruber et lui fit avaler son Coca. Gruber s’endormit instantanément. Il en avait pour deux heures. Au moins, car ils lui en avaient fait avaler beaucoup. Ils le bâillonnèrent. Puis Olivier se tourna vers Xavier.

« Il a prévenu Pi, dit Olivier. Pi est un traître, je suis désolé. Il a utilisé Gruber qui était visiblement un agent dormant en lui faisant croire qu’on était des criminels. Désolé.

-Pas grave, dit Xavier. Il faut juste qu’on découvre jusqu’où va le complot.

-Tu es sûr de Argentcentime ? demanda Quentin.

-Elle, oui, répondit Xavier. Certain. Sinon on est foutus. »

Ils se mirent à fouiller la maison. Au bout d’une demi-heure, ils se retrouvèrent dans le salon. Quentin prit la parole.

« Il y a deux voitures dans le garage, dit Quentin. Une BMW et une Mercedes. On peut se séparer en deux groupes et passer la frontière séparément. Ils recherchent un groupe de cinq français. Et c’est les têtes de Xavier et d’Eva les plus connus. On vous mettra chacun dans un coffre. Et au pire, on passe en force.

-Ouais, dit Xavier. Et on se retrouve où ?

-On a 200km jusqu’à la frontière, dit Olivier. Puis on a plus de 400km jusqu’à Paris. Je propose qu’on se retrouve à Troyes. On se sera rapprochés de Paris, mais on ne sera pas encore trop proches. On en a pour 400km d’ici. »

Xavier regarda sa montre : il était 2h du matin. Ils pouvaient être à Troyes vers 7h si tout allait bien.

« Rendez-vous à l’entrée de Troyes à midi aujourd’hui, dit-il. Si un des groupes n’y est pas, l’autre groupe doit attendre jusqu’à 15h, puis continuer. On n’a plus le choix. On se répartit comment dans les voitures.

-Eva et moi dans la BMW, dit Sylvie.

-Et Olivier et Quentin avec moi alors, dit Xavier. Olivier, tu conduiras pour passer la frontière. Prends mon permis, ça fera illusion. On y va. »

Olivier prit la précieuse carte rose de Xavier et hocha la tête. Il avait appris à conduire et devait passer son permis à la rentrée. Ils se dirigèrent tous vers le garage et montèrent dans les voitures. Xavier monta dans le coffre de la Mercedes et Eva dans celui de la BMW. Gruber avait les clés sur lui, donc il avait été facile de les prendre. Olivier prit le volant de ma Mercedes et démarra. Il baissa sa vitre et Sylvie vint le voir.

« Sois prudent, dit-elle.

-Toi aussi. »

Elle l’embrassa puis s’éloigna de la voiture. Olivier accéléra. Sylvie regarda la Mercedes s’éloigner. Puis elle monta dans la BMW et démarra.

***

La première partie du trajet fut facile et rapide pour Olivier. Les autoroutes allemandes n’indiquaient qu’une vitesse conseillée, donc le jeune homme roula à 150km/h. Il s’arrêta 20km avant la frontière pour laisser Xavier respirer. Il était 4h30 du matin. A 5h, Xavier remonta dans le coffre et Olivier repartit. Quentin dormait à côté de lui. Il arriva à la frontière à 5h45. Le douanier l’arrêta.

« Sind Sie Deutsch ?

-Non, monsieur, je suis Français. Mais cette voiture appartient à un ami allemand qui, lui, arrivera en France dans une semaine par avion.

-Vous savez que l’on recherche des fugitifs Français ?

-Oui monsieur, je sais. Un certain Rousseau, je crois. J’ai entendu ça à la télé. Mais ils sont en Allemagne ? Je ne le savais pas.

-On le sait depuis cet après-midi. On n’a encore reçu que la photo de Rousseau lui-même. Pas de ses complices. Ca ne devrait pas tarder. Vous êtes en Allemagne depuis combien de temps ?

-Depuis une semaine.

-Bien. Vous étiez où ?

-Près de Cologne.

-Bon, vous n’êtes visiblement pas de ceux que je cherche.

-Bien, eh bien bonne chasse monsieur.

-Attendez. »

Le douanier regarda Olivier d’un regard soupçonneux, puis commença à faire le tour de la voiture. Puis il revint vers Olivier. Celui-ci mit le pied sur l’accélérateur au cas où la situation dégénèrerait.

« Vous devriez changer vos essuie-glaces, dit le douanier.

-Bien monsieur. »

Olivier poussa intérieurement un soupir de soulagement. Il avait eu peur. Le douanier lui fit signe de passer et Olivier s’exécuta. Il était 6h du matin et il était en France. Il s’arrêta à la première aire de repos et arrêta la voiture. Il sortit de la voiture et alla ouvrir le coffre.

« Tu l’as échappé belle, dit Xavier.

-J’ai l’impression.

-Il fait quoi, Quentin ?

-Il dort. »

Xavier sourit et Olivier lui rendit son sourire. Ils étaient près du but maintenant.

***

La première partie du voyage avait été facile pour Sylvie aussi, à la différence près qu’elle avait roulé nettement plus lentement qu’Olivier. Elle arriva à la frontière à 6h30, car elle avait fait une pause pour faire sortit Eva. Un jeune douanier sortit de sa loge pour arrêter la voiture. Sylvie avait prévu le coup : elle avait mis une jupe et s’était maquillée. Elle se sentait en mode allumeuse, mais c’était le meilleur moyen de passer la frontière.

« Bonjour mademoiselle, dit le douanier.

-Bonjour monsieur. Qu’y a-t-il ?

-Eh bien les fugitifs Français sont en Allemagne. Nous arrêtons donc les voitures. Nous n’avons pas encore été briefés, car l’ordre est arrivé à 2h du matin. Visiblement, ils ont fait du grabuge à Aachen.

-Et ils sont dangereux ? demanda Sylvie en faisant mine d’être effrayée.

-Oui, je pense.

-Oh mon Dieu, il faut les arrêter alors ! Vous avez des photos d’eux ?

-Juste du principal suspect, mademoiselle. Maintenant si vous voulez bien me laisser fouiller votre voiture. L’ordre vient de tomber.

-Oh s’il vous plaît, je suis actrice amateur et je dois passer une audition à 8h à Strasbourg, je suis déjà en retard, s’il vous plaît… »

Sylvie jouait vraiment bien la comédie. Le douanier fut attendri.

« Bon passez, dit-il. Mais n’allez pas dire de mal sur les douanes après.

-Je dirai que ce sont des amours, » dit Sylvie.

Et elle démarra. Elle poussa un soupir de soulagement. Elle regarda sa montre : il était 6h45. Il lui restait plus de 5h pour faire 400km. Facile.

***

Pi se leva à 8h ce matin-là. A l’heure qu’il était, Guislain et ses amis étaient sûrement morts. Plus rien désormais ne leur poserait de problème. Peut-être la sœur Jeanne. Mais elle semblait ne rien soupçonner. Et puis face à des hommes armés pendant la prise de pouvoir, elle n’opposerait pas de résistance. Il était inutile de la tuer. Pi alluma la télévision pour voir s’ils ne parlaient pas de fugitifs français tués en Allemagne. Mais rien de tel. Peut-être la police n’avait-elle pas encore retrouvé les corps. Il fallait attendre un peu. Voire même dire à Gruber de donner un coup de pouce à la police allemande. Il éteignit la télé et s’habilla. Il enfila une chemise verte, un pantalon gris et noua en vitesse autour de son cou une cravate noire. Puis il prit sa blouse sous le bras et sortit de son appartement. Le soleil brillait dehors. La journée allait être bonne.

***

Olivier arrêta la Mercedes à l’extérieur de Troyes. Il était 11h30. Il était sur une petite route, donc il prit le risque de sortir Xavier du coffre. Celui-ci ne fut pas mécontent de se dégourdir les jambes. Quentin sortit de la voiture en bâillant. Il avait dormi tout au long du voyage. Xavier regarda sa montre.

« Bon, les filles devraient arriver d’ici une demi-heure, dit-il. Ca nous laisse le temps de discuter. Alors, Olivier, tu t’es finalement déclaré à ma sœur ?

-Tu veux absolument discuter potins ? demanda Quentin. Parce que je…

-Pas vraiment, dit Olivier. Ca s’est fait assez naturellement. Vu les circonstances, c’est normal. Pourquoi tu demandes ça ?

-Parce que je ne veux pas que ça se sache, dit Xavier. Nos ennemis, quels qu’ils soient, savent déjà que je suis avec Eva. Je ne veux pas qu’ils sachent qu’il y a un autre couple. Ca leur donnerait trop de moyens de nous faire du mal.

-T’as peut-être raison, dit Olivier. Tu suggères quoi ?

-Comme vous avez fait depuis que vous êtes ensemble, dit Xavier. Profil bas. C’est parfait.

-Et moi, dit Quentin, je suis célibataire, donc tout le monde s’en fout ! »

Les trois jeunes éclatèrent de rire. Ils étaient heureux. Après tout ce périple, ils étaient enfin à 200km de Paris. Il ne leur restait plus qu’à prendre contact avec Valérie. Une fois que les filles les auraient rejoints.

Sylvie arriva au point de rendez-vous à 12h15. Xavier la taquina sur son retard et alla délivrer Eva du coffre. Les jeunes mangèrent ensuite ce qu’ils avaient récupéré de chez Gruber. Puis Xavier les briefa.

« Récapitulons ce qu’on sait, dit-il. On sait que Pi est un traître. On ne sait rien sur Valérie Argentcentime, mais il faut partir du principe qu’elle est digne de confiance. Pi ne travaille sûrement pas seul. Il ne faut donc faire confiance à personne en dehors de Valérie. Il est 13h là. Valérie m’avait donné son adresse en cas de problème. C’est le moment de l’utiliser.

-Elle habite où ? demanda Sylvie.

-Robinson, répondit Xavier. On n’aura pas à rentrer dans Paris. C’est parfait.

-Son domicile sera sûrement surveillé, non ? demanda Olivier.

-Non, dit Xavier, c’est qu’une secrétaire. Faudra qu’on arrive chez elle de nuit. On attend donc ici jusqu’à 19h. Puis on ira jusque chez elle.

-A deux voitures ? demanda Eva.

-Non, répondit Quentin, on n’a plus assez d’essence. Je vais siphonner la BMW pour récupérer l’essence et la mettre dans l’autre. Ca le fera. Heureusement que Mr Gruber avait fait le plein il n’y a pas longtemps. En attendant, je vais me reposer. Quentin, tu n’as fait que dormir, donc tu vas monter la garde. »

Xavier s’allongea sur l’herbe et ferma les yeux. Eva vint se blottir contre lui. Ils s’endormirent. Sylvie alla s’allonger un peu plus loin, tandis qu’Olivier veillait avec Quentin.

***

Vers 19h, le petit groupe partit. Sylvie prit le volant, Olivier se mit sur le siège passager, et Quentin se mit à l’arrière. Xavier et Eva allèrent dans le coffre. Ils avaient allumé la radio dans l’après-midi et entendu que la police relâchait les poursuites à cause de rumeurs sur leur mort. Mais ils ne voulaient pas encore s’exposer au grand jour.




Il était une fois en France – Annexes


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