Il était une fois en France – Livre 3 : au service de la nation (Aout – septembre 2006)

Chapitre 9
Paris


Pi était d’excellente humeur. Il venait de recevoir un coup de téléphone de Jack : celui-ci avait retrouvé la fille Guislain et attendait Guislain et la fille Dugas. Et Riaz et Durand étaient entre les mains de la police. Tous ces jeunes allaient donc bientôt être mis hors d’était de nuire. La voix allait être contente. Il sortit du ministère et marcha le long de la Seine. Lorsqu’il fut assez loin, il décrocha son téléphone et composa ce numéro si familier. La réponse fut quasi-instantanée :

            « Quoi ? dit la voix.

            -On a le contrôle de Riaz et Durand.

            -Parfait. Rousseau est prêt ?

            -Je dois le retrouver dans 30minutes dans un bar place Saint-Michel.

            -Fort bien. Jack sait qu’il peut exécuter la fille Guislain ?

            -Oui, mais il veut s’en servir comme appât d’abord. Donc il y a deux scénarii : soit Guislain se jette dans la gueule du loup chez sa sœur, soit il se fait attraper par la police londonienne. Londres est une petite ville, et tout le monde sait qu’il y est.

            -Il est piégé. C’est très bon. Je vous félicite.

            -Merci. »

            Et il raccrocha. Il marcha le long des quais de Seine pendant encore un moment, puis il se dirigea vers son point de rendez-vous. Jean Rousseau l’attendait à la terrasse d’un café. Il se leva en voyant arriver Pi.

            « Content de vous voir, fit Rousseau.

            -Moi aussi, « Xavier », dit Pi.

            -Tout va bien ?

            -Oui. Vous êtes prêt pour la cérémonie dans une semaine ?

            -Fin prêt. J’ai un plan d’évasion ?

            -Le meilleur qui soit : notre prise de pouvoir immédiate.

            -Parfait. »

            Le serveur arriva. Rousseau commanda une bière et Pi demanda un Ricard. Le serveur leur amena leur commande assez vite. Les deux hommes levèrent leurs verres.

            « A nous, dit Pi.

            -Non. A la voix, » dit Rousseau.

            Les deux hommes burent tranquillement et se séparèrent sur une poignée de main. Pi retourna au ministère. En entrant dans son bureau, il vit Valérie Argentcentime qui l’y attendait.

            « Ah monsieur Pi, fit-elle, je vous attendais. Le ministre veut vous voir.

            -Vous savez pourquoi ?

            -A propos de l’arrestation de Riaz et de Durand. Vous aviez dit vouloir les interroger vous-même. Il a des papiers à vous faire signer.

            -Merci. »

            Et Pi sortit de son bureau et se dirigea vers celui du ministre. Il frappa à la porte et rentra. Le ministre était assis à son bureau et se leva en le voyant arriver.

            « Merci d’avoir fait vite, dit le ministre.

            -C’est normal. Merci à vous d’accéder à ma requête.

            -Je voulais vous demander pourquoi vous voulez tant interroger Riaz et Durand.

            -Je connais Guislain. C’est moi qui l’ai équipé pour ses deux missions. Je veux savoir comment on est amené à trahir un type bien comme ça.

            -C’est tout ?

            -Non. Je veux aussi mener à bien la traque de Rousseau. Et il me faut les infos qu’ils me donneront.

            -Je crains de devoir vous refuser leur interrogatoire alors.

            -Comment ?

            -Ce n’est pas suffisant. »

            Le ton du ministre ne supportait pas de réponse. Celui-ci se rassit à son bureau et commença à écrire.

            Pi baissa la tête, marmonna un mot de congé et sortit. Il était furieux. Il ne fallait pas que l’interrogatoire de Riaz et de Durand soit mené par quelqu’un d’autre. Ils pourraient se disculper. Il fallait donc agir. Il décrocha son téléphone et appela Jack.

            « Jack, dit Pi. Tue-les. Noie-les dans la Manche. »




Il était une fois en France – Annexes


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